Blogue
  La maison de Daniel
  • Bienvenue
  • Note
  • Descriptif
    • Photo du jour
  • Photos
    • Photos : oiseaux
    • Photos : routes et rangs
  • Alice L.
  • Historique
  • Blogue

dernière nouvelle

30/4/2015

0 Commentaires

 
C'est toujours la dernière page qu'on écrit. Quand je mettrai en ligne cette page de blogue ce sera la dernière que j'aurai écrite.

Et demain, j'écrirai encore une fois la dernière page de ce blogue sauf que ce sera aussi, au même titre que celle d'aujourd'hui, une nouvelle page. 

Dernière nouvelle page, et nouvelle parce que dernière.

Mais est nouveau ce qui apparaît pour la première fois et non pas la dernière fois.

Ici donc est nouvelle ce qui est dernière et dernière parce que pour la première fois publiée.

Mais bon, il n'y a rien de nouveau dans tout cela et bien que je puisse être à ce jour le dernier à en parler sans en être le premier, ce n'est sans doute pas la première ni non plus la dernière fois qu'est soulevé l'aspect quelque peu alambiqué de la dernière nouvelle.


Daniel Verret



0 Commentaires

Les éoliennes

29/4/2015

0 Commentaires

 
Un jour, les éoliennes sont apparues. Avec le temps, on finit par accepter leur présence. Sauf qu'on ne s'y habitue jamais vraiment.

Les pales des éoliennes tournent, tournent et tournent. À moins que le vent se fasse absent.

Les pales tournent et ça devient un automatisme, on détourne le regard.

-- --

Mais la présence d'éoliennes a un côté pratique : 

- soit de connaître la direction du vent.

Il a beaucoup venté du nord l'hiver dernier.

-- --

Faut faire avec.




Daniel Verret 
0 Commentaires

Une belle à découvrir

28/4/2015

0 Commentaires

 
C'est en parcourant les chemins qui quadrillent le village qu'on découvre Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland.

Il est étonnant de retrouver en une seule municipalité une telle richesse quant au nombre de lieux d'observation d'un coin de territoire qui ne demande qu'à être zieuté.

Depuis cinq ans, tous les matins à la même heure je passe par le rang Ville-Marie. Depuis cinq ans, toujours le matin et toujours à la même heure, jamais je ne passe par le même rang. C'est toujours différent d'un matin à l'autre. 

Ce matin, les montagnes étaient disparues. Une masse nuageuse gris clair les avait enveloppées. Tantôt, demain matin peut-être, les montagnes seront blanches, tantôt elles seront vert printemps, tantôt gris ombragé en bas et jaune noir scintillant au sommet, tantôt chatouillées à leur sommet par des nuages blancs poussés par le vent, tantôt visibles d'aussi loin que Québec.

Mais il n'y a pas que dans le rang Ville-Marie qu'on peut être témoin de ce phénomène. Quand on arrive à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland par la route 279, par le rang Saint-Roch, là c'est le délire total. Il y a des fins d'après-midi où, du haut Saint-Roch, Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, avec sa couronne de monts alignés qu'un soleil d'hiver couchant pulvérise de lumière, joue à la belle prétentieuse en droit de l'être et comme on aime tant qu'elle soit.

Et à l'automne, du haut de Pain Sec, du rang Saint-Louis, alors qu'on a déroulé le tapis rouge orange jaune, là-bas, au loin, à une distance d'environ 60 kilomètres, il y a le mont Sainte-Anne qui reluque la belle prétentieuse.

Mais pour bien la découvrir, il faut éviter l'empressement. Ici, rien n'urge. Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, il faut la marcher pour vraiment être en mesure de voir ses sourires qu'elle nous lance de partout, tantôt par temps clair, tantôt par temps gris, tantôt par temps venteux, tantôt par temps chaud.

Puis un jour, après avoir au rythme de nos pas cherché à la découvrir, la belle nous séduit. 


Daniel Verret
 
0 Commentaires

sois ce que tu es

27/4/2015

0 Commentaires

 
De tenir un blogue, je croyais au départ que ce serait plus facile. J'aime écrire. Mais là, je suis en panne. Ce n'est pas la première fois. Et je ne suis pas non plus le premier à qui ça arrive.

Sauf que je n'ai pas vraiment le choix d'écrire. Longtemps je me suis demandé ce que je pourrais bien faire de ma vie. Comme à peu près tout le monde, je suis allé à l'école et ensuite, j'ai travaillé, tenté maintes expériences afin de subvenir à mes besoins. Par contre, toujours je reviens à l'écriture. Et si je n'écris pas, mon caractère s'embrume. Je deviens maussade.

Alors, les deux mains sur le clavier, j'attends que les mots viennent, que mes doigts enfoncent les touches, que coule le flot de lettres. Je n'ai pas choisi. En somme et comme n'importe qui, je suis ce que je suis. Le plus difficile pour moi, c'est de l'accepter. 

J'aurais bien aimé être un riche homme d'affaires. Mais pour l'être, ça prend des qualités propres à ce type de réalisation professionnelle. Alors que l'écriture, tout le monde le sait, du moins ceux et celles qui écrivent, c'est difficile quand on veut être certain de manger. 

Il y a aussi que je ne viens pas d'une famille où l'écriture représente un choix de carrière à envisager. Ils sont tellement si sérieux, si rangés, si rationnels mes frères et soeurs. Quant à moi, c'est plutôt le contraire. J'ai près de soixante ans et je doute encore de mon choix de carrière.

Il n'empêche qu'on ne peut éternellement se mentir à soi-même. J'aime écrire, les mots. Mais j'ai peur de me tromper, de me laisser emporter par ce désir que me dicte ce besoin de voir apparaître à l'écran des mots. J'ai peur que la nourriture vienne à manquer. Mais j'ai beau avoir peur, je finis toujours par me retrouver assis face à un écran avec les doigts prêts à enfoncer les touches du clavier.

« Sois ce que tu es! »

C'est ce que me dictent mes rêves.

-- -- 

Daniel Verret


0 Commentaires

Devenir Bucklandais

23/4/2015

0 Commentaires

 
Ce matin, il neige. Au réveil, vers six heures trente, il tombait des peaux de lièvre, ou mieux dit, des peaux d'lieuvre. Et là, ça reprend de nouveau. D'épais flocons de neige ouateux se laissent emporter par une légère brise pour finalement se mêler au duvet blanc qui recouvre déjà le sol.

Dans les bas, à mesure qu'on se rapproche du fleuve, on me l'a dit t'à l'heure, il pleut. Ici au même moment, dans les hauts de Bellechasse, il neige. Devenir Bucklandais, c'est apprendre à vivre dans un ailleurs.

Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, c'est un coin de pays, tout petit, peu connu mais où tous se connaissent. Hier, je n'en connaissais aucun. Aujourd'hui, je les connais presque tous.

À mon arrivée, je ne comprenais pas. Lorsqu'on se rencontre, comme partout ailleurs, tout d'abord on se salue. Ensuite, avec le temps je l'ai appris, il faut prendre le temps de discuter sans trop s'attarder. Quand on est de la ville, tout presse tellement. Puis, la discussion prend fin sans un au revoir, sans une à la prochaine, sans un à tantôt. Non, au début je ne comprenais pas. Quelle étrange façon me disais-je alors que de mettre fin sans aucune civilité à une discussion.

Puis, j'ai compris. Je ne l'avais pas vu. Non, je n'avais pas vu ce dôme invisible qui recouvre tout le village comme si tous les Bucklandais vivaient sous un même toit. Une maison ici, ce n'est pas une maison. En fait, chaque maison du village représente une pièce d'une seule mais immense maison. Et quand dans une maison on quitte une pièce où s'occupe une autre personne, on ne la salue pas, on ne lui dit pas à la prochaine ni à tantôt. On se côtoie, on se sourit, on s'interpelle, on s'ignore, on change de pièce, mais tout se passe dans la maison et donc, on ne se quitte pas.   

Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland, c'est une maison-village. J'ignorais ce que c'était que de vivre dans une immense maison faite de maisons-pièces. 

Devenir Bucklandais, c'est apprendre à vivre dans un ailleurs distinct de celui de la ville. Les civilités y sont différentes. Les rapports entre les gens du village sont ponctués de familiarités que sont portés à éviter les gens de la ville. 

Dans les bas, près du fleuve, il pleut. Ici, dans les hauts, ailleurs, il neige.


Daniel Verret
0 Commentaires

Retour printanier

16/4/2015

0 Commentaires

 
Enfin ils sont de retour, les oiseaux annonciateurs d'un temps plus chaud. Merles d'Amérique, carouges à épaulettes, pluviers kildir délimitent, à coup de cris perçants et de battements d'ailes, leur territoire de survie. 

Tout près des bois, tôt le matin et en fin d'après-midi, des chevreuils se risquent à quitter leur ravage d'hiver pour se nourrir de pousses desséchées là où, par taches grandissantes dans les champs, la neige a fondu.

Du flanc des montagnes et des collines fuient les eaux retenues durant l'hiver sous forme de cristaux. Les ruisseaux débordent, mugissent, éjectent une humidité glaciale qui se jette sur nous et nous fait grelotter lorsque trop à proximité de ces eaux vives et bruyantes. Plus bas enfin, gonflée de toutes ces eaux libérées de leur paralysie hivernale, la rivière cherche du mieux qu'elle peut à contenir entre ses rives ce tumulte de flots à l'impétuosité parfois sournoise et dévastatrice.    

Et alors que la neige disparaît, que la chaleur s'installe, que la durée du jour repousse celle de la nuit, l'acériculteur fait bouillir. Ici et là, la fumée blanche des cabanes à sucre s'élève puis se dissipe tout en parfumant les alentours d'effluves sucrées tirées de la sève bouillie des érables.

Le printemps est revenu. 

____________________

Daniel Verret
0 Commentaires

Village en collines à l'orée des montagnes

7/4/2015

0 Commentaires

 
Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland est tout en montées et descentes, tout en vallons. Généreuses rondeurs ondulées venues des profondeurs de la Terre et que les glaciers ont façonnées de tout leur poids en vue de les rendre imposantes sans être écrasantes, inévitables mais douces pour le regard, chaudes par tant d'immuabilité. De celui, de celle qui y vit, qui y passe, qui tout simplement y attend sans rien attendre, collines et montagnes exhibitionnistes n'exigent que la naïveté du regard pour s'agiter. 

Quand nous nous dirigeons vers le village par la route Saint-Roch ou par le rang Ville-Marie, l'étagement des collines devant et des montagnes derrière créent l'illusion d'un panorama en trois dimensions préfabriqué si colossal qu'on en vient à douter de la réalité des lieux. Les contrastes marqués du ton en dégradé des couleurs alimentent la fausse impression de ruptures dans les composantes du paysage. C'est ainsi que pour l'oeil l'illusion d'un mouvement voulu des collines et montagnes devient presque vraie.  

Et tandis que nous nous rapprochons de la rue Principale, les collines semblent vouloir sortir de terre alors que les montagnes qui se profilent derrière donnent l'impression de s'y enfoncer. Tout s'anime sans que rien ne bouge.

Village où tout est en montées et descentes, au bout de ces routes qui se terminent à la croisée de la rue Principale, Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland est parvenu au fil des ans à s'arrimer au sol pour mieux se bercer dans ce creuset d'illusions surprenantes pour l'oeil mais, de vérités simples pour le coeur. 
0 Commentaires

    Archives

    Mars 2023
    Février 2023
    Janvier 2023
    Décembre 2022
    Novembre 2022
    Octobre 2022
    Septembre 2022
    Août 2022
    Juillet 2022
    Juin 2022
    Mai 2022
    Avril 2022
    Mars 2022
    Février 2022
    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Octobre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Avril 2021
    Mars 2021
    Février 2021
    Janvier 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Octobre 2020
    Septembre 2020
    Août 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Décembre 2019
    Novembre 2019
    Octobre 2019
    Septembre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Décembre 2018
    Novembre 2018
    Octobre 2018
    Septembre 2018
    Août 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Juin 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015

    Catégories

    Tous

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.