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  La maison de Daniel
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Soudain

31/3/2020

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​Naître
Pour n’être,
Aussi bien dire
Qu’on ne peut dire.
 
---
 
Je m’ennuie
De ces jours succédant aux nuits
Et au cours desquels les fleurs sauvages,
Colorent les étendues foulées des paysages.
 
Me manquent les couleurs
De ces innombrables fleurs
Qui, comme le plumage des oiseaux,
Attisent le désir de la recherche du beau.
 
Ce que,
Moi,
J’ai à dire
Et qui serait assez beau pour l’être?
 
Tout simplement ce que je dis
Mais qui,
Pour d’aucuns,
Ne le sera jamais assez pour l’être.
 
Et de continuer à enfoncer des touches,
À relire nos mots qu’on retouche,
À progresser sur ce chemin
Qu’on croit être notre destin.
 
Mais comment entreprendre
La saison qu’est notre vie en vue de mieux la comprendre
Alors que ce qui était et qui sera
Tardent à s’imposer en vice versa?
 
On se pose la question
En dépit de fortes objections.
Mais on se la pose
Et par la même occasion, on se repose.
 
Et ce qu’on a à dire
Sans médire?
En ce moment, que le soleil
Matinal est merveille.
 
---
 
Elle brille,
Scintille;
Elle s’efface,
On la retrace.
 
D’où la lumière déboule,
Jaune est la boule;
Si les nuages la cachent,
Alors les ombres s’évachent.
 
De nouveau elle brille,
Vite les ombres se recroquevillent;
Et tandis que le couvert nuageux se lézarde,
À travers les brèches les jets de lumière se hasardent.
 
---
 
Il arrive parfois,
C’était pareil autrefois,
Que ce qui arrive une fois
Peut survenir une autre fois.
 
Cé comme ç’te fois,
C’était, j'en suis certain, la centième fois...
À moins que cela se soit produit une autre fois...
Ce serait donc la cent unième fois.
 
Mais bon, cela arrive chaque fois,
C’est-à-dire souvent et non parfois,
Que je me souviens de la première fois
Qui sera toujours différente des autres fois.
 
---
 
Ciel bleu,
Horizons gibbeux,
Entre les deux,
Soudain tes yeux.
 
 
Nadagami
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Panne

30/3/2020

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​Sur les plus hautes branches
D’un érable, de leur chant s’épanchent
Deux quiscales :
Le printemps s’installe.
 
La neige et la glace tournent
Alors que le froid s’en retourne.
Cette fois-ci droit devant, un merle passe.
Il est donc vrai que l’hiver trépasse.
 
Tout près, un chien aboie.
Plus loin, dans les bois,
S’impatientent les acériculteurs
Car n’est visible pas une seule montée de vapeur.
 
Du sirop, on attend la récolte
En dépit de cette révolte
Virale devenue menace délétère
Sur toute la surface de la terre.
 
Quant à nous, on se confine
Dans la cuisine,
Le quartier général
De nos élucubrations scripturales.
 
Le village est silencieux
Alors qu’on se sent anxieux.
La journée est avancée,
Le vent s’épivarde durant de longues lancées.
 
---
 
Il est vingt et une heures.
Tout à coup, totale est la noirceur :
Panne de courant.
Ce n’est pas très surprenant.
 
Fin abrupte de la soirée.
On maugrée.
Plongée dans le noir,
La maison est devenue dortoir.
 
On met tout sur la touche
Et on se couche.
Notre sommeil est nerveux,
Les hululements sont nombreux.
 
Ce matin, très tôt on s’est levé
Et en plus, comme on s’était couché :
Soit en chialant
Et en rouspétant.
 
Évidemment, il a fallu pelleter
Une neige compactée.
Puis a été rétabli le courant,
Ce qui a eu l’effet d’un remontant.
 
Au cours de l’après-midi,
Une fois le pelletage fini,
Une courte virée en auto :
On a croisé une équipe d’Hydro s’affairant à changer neuf poteaux.
 
 
Nadagami
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Bleu

28/3/2020

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​Difficile il est
De décrocher,
D’oublier
La pandémie.
 
Comme tantôt :
Le bleu du ciel,
T’as remarqué,
Il a changé?
 
Moins de pollution
À cause de la pandémie
Et la clarté du ciel qui en regagne.
Au loin,
 
Les Laurentides,
Le découpage
De la ligne de faîte
Est plus net.
 
On a dû se rendre dans les bas :
L’impôt.
Il faut déposer les documents
Dans une boîte aux lettres.
 
On revient à l’auto.
On se lave les mains.
Sur la route,
Il y a moins de voitures.
 
Dans les villages,
Tout est plus tranquille.
Le confinement,
Sans doute les sucres aussi.
 
Par contre,
Il fait beau en maudit.
Encore quelques mots
Et j’y vais.
 
On restera dans la cour,
On bisounera,
On jettera de la neige sur les surfaces glacées,
On fera le tour de la cour.
 
Le téléphone sonne.
Un message préenregistré :
Méfiez-vous de la Covid-19.
Ou encore, un courriel de la CITQ pour La maison de Daniel :
 
Interdiction de recevoir des visiteurs.
On va à l’épicerie,
Des directives à suivre en raison de la Covid-19.
Partout.
 
T’as vu,
L’essence :
89.4¢ le litre.
La Covid-19.
 
Je m’en vais dehors.
Je me tiendrai loin de tout ce qui bouge.
Il fait beau en maudit.
Il faut en profiter.
 
---
 
Dans le ciel,
D'un bleu dont j'avais oublié la pureté de la bleuité,
Aucun avion.
Là-bas,
 
Au loin,
Le tracé clair des pistes de ski sur le flanc sud du mont Sainte-Anne.
Le bleu du ciel a changé.
Pas de smog.
 
 
Nadagami
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À l'épicerie en auto

27/3/2020

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​Il a neigé,
Et le village, de blancheur, d’être assiégé.
Passe la charrue
Qui de la neige débarrasse la rue.
 
Il a neigé
Et ce matin, de lectures on s’est aspergé.
Dans la mesure du possible, on veut comprendre
Et voilà qu’on réussit à se détendre.
 
Il a neigé,
Les routes sont dégagées.
Il faudra nous rendre à l’épicerie
En dépit de ce que ce lieu éveille comme tracasseries.
 
On finit par se grouiller le derrière
Bien qu’on ait plus envie de faire marche arrière.
En même temps, on voit bien que le printemps s’immisce
Peu importe les maux qui sévissent.
 
On mord dans un sandwich au poulet,
Tandis que redescend de la porte le loquet.
La neige tombée au cours de la nuit
Se transforme en filets d’eau qui vers la rue fuient.
 
Il me semble soudain que l’eau
De fonte devenue petit ruisseau,
De l’endroit où je suis,
Libère un courant qui à écrire m’induit.
 
Je tente de lui échapper
Mais en même temps, je me sais attrapé.
Mes doigts refusent de s’éloigner des touches
Et mes intentions de course à l’épicerie d’être mis sur la touche.
 
En même temps, de l’autre côté de la rue,
Aboie un chien attaché qui dans tous les sens se rue.
Je me lève pour chercher à comprendre
La cause de ces aboiements que trop souvent on peut entendre.
 
Sauf que le chien finit par se taire
Sans qu’on ne sache ce qui a pu le distraire.
Il serait peut-être maintenant grand temps d'enfiler un manteau,
Car il y a l’épicerie où on doit se rendre en auto.
 
 
Nadagami
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Piège

26/3/2020

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​L’éblouissement matinal du soleil
Dégringole depuis le plafond céleste
Tout en échappant une lumière
À laquelle se joignent les premiers élans chauds printaniers.
 
En somme,
Il fait très beau ce matin
Sous un ciel qui n’est que bleu
Et qui surplombe des étendues que délaisse peu à peu la neige.
 
Pendant ce temps,
En dedans,
Armé de torchons et d’une lavette,
Au contraire d’une lavette, nous torchons sans ménagement.
 
---
 
Le printemps arrive.
En même temps, un mal part à la dérive.
Partout, on s’accroche,
Mais il vaut mieux qu’on ne se rapproche.
 
On voudrait l’oublier,
À ce drame, ne pas être lié.
Mais c’est d’une telle ampleur
Que toute la planète est en pleurs.
 
Le printemps arrive
Alors que l’hiver dérive.
Mais on file un peu croche
En raison de cette pandémie qui s’accroche.
 
---
 
Ciel gris,
Temps de pluie,
Alors que j’aperçois une petite souris
Qui, ne souris pas, ne sourit pas.
 
Mais connaissant bien la petite souris,
Je te jure qu’il lui arrive d’être tout sourire
Bien qu’on soit convaincu que jamais elle ne sourit
Étant donné qu’elle le cache sous un rire.
 
Pour cette raison, la petite souris,
Dont le sourire
Se mêle à son rire
Aime bien qu’en l'apercevant tu lui souris.
 
---
 
Mais c’était quoi l’idée de la souris?
L’insouciance de quelques mots échappés sur la page,
Le temps des verbes,
Les rimes.
 
Finalement,
Je pourrais dire
Que je me suis tendu
Un piège.
 
 
Nadagami
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L'avancée du recul

25/3/2020

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​Où va-t-on?
Par là,
Toujours par là,
Comme le soleil,
 
Les jours,
La nuit,
Le temps,
Qui par là toujours vont.
 
Et lui, qui ne cessait de parler
De par là,
Il en avait tant entendu parler
Qu’il en déparla.
 
---
 
Je viens d’là,
De l’eau de là
Et par là,
L’eau, sépare-la!
 
De quoi?
Quoi de quoi?
L’eau, de quoi faut-il la séparer?
De ce dont il faut se parer.
 
Ah!
Quoi?
Ce n’est pas clair.
Bin voyons! Une fois séparée, l’eau l’est.
 
Toujours est-il que,
Ce que qui est que,
N’est que que
Qui veut.
 
Veut?
Oui, oui.
Ah!
Ce n’est pas clair?
 
‘Mettons.
J’admets.
On continue?
On continue.
 
Toujours est-il que,
En cette radieuse journée de printemps,
Le ciel est d’un bleu atermoyé
Par un film nuageux qui cherche à si noyer.
 
Atermoyé?
Repoussé.
Ah!
C’est ce que je me suis dit.
 
Mais il n’est pas de moi cet « atermoyé ».
Il est plutôt né d’un élan,
D’un mouvement,
À l’exemple de tout ce qui est vivant.
 
Entéka!
Toujours est-il que,
Oui que,
J’ai autre chose à faire.
 
---
 
Le bleu
Du ciel
S’est
Désatermoyé.
 
---
 
Bon bin,
Voilà
Et vois
Là!
 
Juste là,
Pas à côté,
Ni du côté de l’autre qui est de l’autre côté,
Mais là.
 
Le printemps fait son entrée.
Le ciel est décoloré,
Le froid, édulcoré
Et l’hiver, enfin éventré.
 
Ici, en-dedans,
On grimpe :
Escabeau et torchon
Font bon ménage.
 
---
 
Taper des mots
Ressemble
Comme ce n’est pas possible
À l’eau d’érable au printemps.
 
Toutes les conditions
Sont réunies
Pour que les érables coulent,
Sauf que les arbres refusent de couler.
 
Pourquoi?
Personne ne le sait.
Écrire?
C’est tout à fait pareil.
 
On se sent d’attaque,
On est plein d’entrain,
On a bien dormi et en plus,
On a très envie d’écrire.
 
On s’assoit.
Les doigts n’entendent que d’enfoncer les touches.
Sauf que,
Non!
 
Le robinet est fermé.
Pourtant,
Toutes les conditions sont réunies
Pour une bonne journée de travail d’écriture.
 
Mais non!
Ça ne vaut pas la peine d’essayer.
À moins d’écrire
Sur les conditions expliquant
 
L’absence
D’inspiration
Préalable
À l’écriture.
 
Mais écrire
Sur le thème
De l’absence d’inspiration pour écrire
N’est-ce pas reculer alors qu’on avance?
 
 
 
Nadagami
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Sauvé par le poulet

24/3/2020

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​Spontanéité.
Automatisme.
En continu.
Rien que d’une traite.
 
On aurait envie d’effacer,
Pour éviter de débouler,
De se péter la yeule,
D’affronter l’inconnu.
 
Mais il est trop tard,
Le mouvement est enclenché.
On s’abandonne
À l’abandon.
 
Écrire des mots,
Les oublier sur une feuille
Où ils se succèdent
Et deviennent une suite d’images.
 
Quand on écrit
Le pied dans le fond,
On les voit surgir ces images
Et qui, à peine aperçues, sont déjà derrière nous.
 
Écrire,
C’est décrire,
Ce qui est à l’extérieur
Et ce qui est à l’intérieur.
 
Sauf que parfois, on se demande :
C’est moi qui ai écrit ça?
Z’êtes certain?
C’est vraiment moi?
 
J’aurais préféré
Ne pas en parler,
Que ça reste secret...
Zut! C’est écrit.
 
D’un autre côté toutefois,
L’élan qui entraîne
Est libérateur
Des entraves de la cérébralité.
 
Sauf que là,
J’ai un poulet à préparer.
Et à la fois
Impossible il m’est de faire les deux.
 
 
Nadagami
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Second départ

23/3/2020

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​On se sent coincé.
On se demande par où passer.
Voilà! Voilà!
D’après nous, c’est par là.
 
On se sent coincé
Derrière une porte cadenassée.
Le soleil se lève,
La lumière s’élève.
 
On ne peut tout arrêter.
Dans un mois,
Où en serons-nous?
C’est l’état d’urgence.
 
On fait quoi?
On attend.
On s’adapte.
On écrit.
 
En fait, je ne sais plus vraiment.
Je regarde les mots apparaître.
Quoi faire aujourd’hui?
Dehors, l’hiver s’accroche.
 
Sur internet,
Le coronavirus.
On fait quoi?
On s’isole.
 
Je tape.
Je m’engage,
Je m’enfonce,
Je creuse.
 
Je tape.
Pourquoi?
Pour qui?
Pour moi parce que...
 
Tout a commencé
Alors que tout achevait.
En somme, c’était la fin qui finissait
Et le début qui débutait.
 
Je suis tout d'abord parti et, par la suite, revenu
Parce que j’ai viraillé,
Longtemps.
Mais je n’avais pas le choix.
 
C’était le chemin
Que je devais suivre.
Et tout à coup de revoir défiler les images de ce rêve
Selon lequel il me fallait y aller étape par étape.
 
Voilà où j’en suis rendu.
Il ne me reste plus qu’à écrire.
Vous pouvez répéter?
Il ne me reste plus qu’à écrire.
 
Le temps achève.
J’écris.
Le temps m’achève.
Je t’écris.
 
Il était une fois
Car il n’y en a qu’une
Et pour toujours,
Et pour tous.
 
Je tape,
Ferme les yeux
Tout en les gardant bien ouverts.
En somme, je plonge.
 
La descente est vertigineuse.
Je tape.
Je m’enfonce
Et j’oublie tout.
 
Peut-être que je rêve en ce moment
Bien que je ne dorme pas.
Et je m’obstine à vivre en cette langue
Appelée à disparaître.
 
Il y a cependant que j’aime cette langue venue de France,
Que j’aime ses genres masculin et féminin.
J’aime cette langue
Même si elle me fait peur.
 
Tout autour, l’anglais.
Je n’écoute plus la radio,
Je ne regarde plus la télé,
Je ne m’informe plus que par le truchement d’internet.
 
Pourquoi la langue française?
Pourquoi ne pas plutôt passer à l’anglais?
Parce que ça ne me dit rien de passer à l’anglais.
L’anglophonie, c’est bien, mais il y a autre chose.
 
Pourquoi la langue française?
Parce que je ne parviendrai jamais à la maîtriser tout à fait.
Jamais.
Et parce que toujours elle aura quelque chose à m’apprendre.
 
De toute façon,
Comment justifier
Une affection
Qui s’est manifestée avant la raison?
 
 
Nadagami
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Le contraire de censitaire

22/3/2020

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​On relit très souvent
Nos écrits explicatifs
Portant sur l’origine
Du nom du village.
 
Que de temps
Consacré
À la rédaction
De cette page :
 
Parce qu’on veut comprendre,
Parce qu’on refuse les approximations,
Parce qu’on rejette l’absence d’intention,
Parce que les composantes sont trop significatives.
 
Pour toutes ces raisons : pourquoi Buckland,
La terre du livre?
Pourquoi Buckland,
Dont la portée du mot m’enivre?
 
Buckland, c’est un canton de forme rectangulaire
Qui ressemble à un couvercle,
À un barrage,
Pour empêcher les fuites.
 
Entre le canton et l’autoroute fluviale,
Des terres seigneuriales,
Une région où la langue française survit,
Où, dans ce temps-là, un Canadien sur six y vit.
 
Territoire
Qui a en mémoire
Une conquête
Au cours de laquelle on a tué ou lui a volé ses bêtes.
 
Terres et récoltes ravagées,
Paysans enragés.
On pense sud,
Alors que la rage exsude.
 
Mais on s’y objecte.
Au boutte de la 279, la route nous éjecte :
Parce qu’au boutte d’une longue ligne droite,
On vire à gauche ou à droite.
 
Il faut tourner,
La route a été détournée.
C’est direction est,
Ou direction ouest?
 
Soudain le chemin qui nous emmène est barré :
A mari usque ad mare.
D’un océan à l’autre,
Direction est, direction ouest, rien d’autre.
 
Il faut donc penser est-ouest comme coule le fleuve,
Comme a été imaginé le rang Taché,
Comme va du lever au coucher le soleil,
Comme s’étire le versant nord du massif du Sud.
 
Tout nous semble tout à coup si clair :
Le mot le plus opposé au désir du censitaire,
Fini le loyer,
Il faut penser propriété.
 
Pense à ton book land,
À ta charte england,
Tu ne seras plus locataire,
Mais bien propriétaire.
 
Pourquoi Buckland?
Pourquoi ce canton a-t-il hérité de ce nom?
Son sens est si contraire
À l’idée que se fait de lui-même le censitaire.
 
 
Nadagami
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Laideur

21/3/2020

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​On nous rejette,
On nous repousse.
Dehors,
Le froid hivernal s’accroche.
 
Mais on y peut quoi?
Le froid,
Vif,
Profite des rafales.
 
Hein!
Mais comment se fait-il qu’il soit là, lui?
Je passe devant, il a la tête baissée vers l’avant.
Je file en espérant qu’il ne m’ait pas vu.
 
Face à l’écran,
Les doigts au-dessus des touches,
Je suis ailleurs,
Tantôt à l’épicerie,
 
Tantôt à la pharmacie,
Juste avant,
En voiture sur la route,
Et de me retrouver face à l’écran.
 
Ah non!
Partout, il me suit.
Nos regards se croisent,
Sauf que chaque fois il détourne les yeux.
 
Ciel dégagé,
Bleu,
Qui échappe une lumière
Qui déborde dans la maison.
 
C’est juste que je ne sais plus
Qui je suis,
Mais que je le suis,
Celui qui ne sait plus qui il est.
 
Tantôt,
On ira marcher.
Là,
Ce sont mes doigts qui se paient une balade.
 
Sans doute le croiserai-je à nouveau,
Celui qui était là, tantôt,
Tout juste à côté de moi
Et qui me fuyait du regard.
 
Il est vrai que moi aussi j’ai fait comme si je ne l’avais pas vu.
Il y a toutefois que nos regards se sont trop souvent croisés.
On n’a pas le choix de s’aimer,
Même si on se trouve laid.
 
 
Nadagami
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