Pour n’être,
Aussi bien dire
Qu’on ne peut dire.
---
Je m’ennuie
De ces jours succédant aux nuits
Et au cours desquels les fleurs sauvages,
Colorent les étendues foulées des paysages.
Me manquent les couleurs
De ces innombrables fleurs
Qui, comme le plumage des oiseaux,
Attisent le désir de la recherche du beau.
Ce que,
Moi,
J’ai à dire
Et qui serait assez beau pour l’être?
Tout simplement ce que je dis
Mais qui,
Pour d’aucuns,
Ne le sera jamais assez pour l’être.
Et de continuer à enfoncer des touches,
À relire nos mots qu’on retouche,
À progresser sur ce chemin
Qu’on croit être notre destin.
Mais comment entreprendre
La saison qu’est notre vie en vue de mieux la comprendre
Alors que ce qui était et qui sera
Tardent à s’imposer en vice versa?
On se pose la question
En dépit de fortes objections.
Mais on se la pose
Et par la même occasion, on se repose.
Et ce qu’on a à dire
Sans médire?
En ce moment, que le soleil
Matinal est merveille.
---
Elle brille,
Scintille;
Elle s’efface,
On la retrace.
D’où la lumière déboule,
Jaune est la boule;
Si les nuages la cachent,
Alors les ombres s’évachent.
De nouveau elle brille,
Vite les ombres se recroquevillent;
Et tandis que le couvert nuageux se lézarde,
À travers les brèches les jets de lumière se hasardent.
---
Il arrive parfois,
C’était pareil autrefois,
Que ce qui arrive une fois
Peut survenir une autre fois.
Cé comme ç’te fois,
C’était, j'en suis certain, la centième fois...
À moins que cela se soit produit une autre fois...
Ce serait donc la cent unième fois.
Mais bon, cela arrive chaque fois,
C’est-à-dire souvent et non parfois,
Que je me souviens de la première fois
Qui sera toujours différente des autres fois.
---
Ciel bleu,
Horizons gibbeux,
Entre les deux,
Soudain tes yeux.
Nadagami