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Avec et sans neige

31/10/2018

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​En partie visible
Par la fenêtre de la chambre,
Le mur brun très rapproché de la maison d’à côté
Sert d’écran devant lequel
 
Un flocon,
Un seul,
Léger,
Tombant
 
Et en quête d’attention,
Tournoie
Tout en douceur
Alors que sa chute
 
Le conduit
Inexorablement vers le sol.
Le ciel est gris,
Les nuages, bas.
 
Depuis la cuisine,
Encore de l’autre côté de vitres
Cherchent eux aussi des regards,
Mais au nombre de trois cette fois-ci,
 
Des flocons
Dont les lignes
De chute
Sinueuses
 
Et imprévisibles
S’entremêlent
Sans pour autant
Que des heurts
 
Interfèrent
À quelque moment que ce soit
De leur fuite
Vers le bas.
 
Encore accroché à la cime des montagnes,
Lourd,
Le couvert nuageux qui surplombe le village
Est parvenu en fin d’après-midi
 
À s’élever juste assez
Pour que soit visible
Le givre qui recouvre
Le bas
 
Des versants de montagne.
 Dans le village toutefois,
Il fait plus chaud.
Le sol encore blanc
 
Tôt ce matin
N’est plus maintenant
Que sol mouillé
Recouvert de verdures avachies.
 
 
nadagami
 
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La fin de la fin

30/10/2018

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​Tout commence
Tandis que
S’orchestre
La fin,
 
Ce qui explique
La projection des images de la scène finale puisque,
Et tel que mentionné,
C’est la fin qui occupe le temps consacré à la présentation initiale.
 
Mais autant pour en imposer que s’imposer,
La fin,
Qui cherche à occuper la totalité de la dimension spatiotemporelle,
Oppresse
 
Et tellement
Que la fin en vient même à s’emparer
De tous les attributs
Relatifs au commencement.
 
Et tout cela avant même
Que ne soit tiré du néant
Le début, le commencement, le point d’origine
Devant mener à la fin
 
De cette projection.
C’est pourquoi,
Alors que surgissent les premières images,
On découvre les derniers instants
 
Constituant
L’événement
Qui se résume à n’être que la projection
D’images associées à une fin.
 
Mais il faut un début
Pour qu’un ensemble, pour importe lequel, puisse,
En bout de ligne,
Être présenté en tant que fin.
 
Sauf qu’ici,
Comme début il n’y a que la fin
Et fin qui pour commencer
Met un terme à tout.
 
Dans le cas présent, tout finit et plonge dans l’immobilité,
Dans la fixité,
En raison de cette fin sans début
Où tout débute par une fin sans fin.
 
Pourtant, s’il y a une fin
Il doit bien y avoir un début.
Le hic toutefois est que,
Parmi tous ceux qui découvrent ladite fin,
 
Aucun ne parvient à imaginer le début,
De ce que le début a ou aurait pu être,
Jusqu’à ce que tout à coup quelqu’un prétende que la fin,
Même si présentée comme telle,
 
N’est pas la fin, mais bien le début.
C’est alors que débute la fin de la fin sans début
Et fin, par conséquent, de devenir début
Pour que débute la fin au début crue sans fin.
 
 
nadagami
 
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Ce matin

29/10/2018

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​Le jour
S’arrache de l’emprise
De la nuit
Sous un ciel aux gris multiples.
 
Les montagnes du rang des Pointes
Dévoilent leurs flancs
Au travers des couches mouvantes de nuages
Desquels s’échappe une pluie fine
 
Inégale et discontinue.
En bordure de la route
Est entassée une neige compacte,
Charriée par le vent de la nuit de samedi
 
Et ce matin alourdie
Par l’eau de pluie.
Dans la cour arrière,
Les rares feuilles desséchées
 
Encore accrochées
Aux branches des érables dénudés
S'agitent nerveusement
Tandis que passe
 
Tout en douceur
Une brise constante
Chargée d’humidité.
Lentement mais sans cesse depuis tôt ce matin,
 
Le ciel s’alourdit
De grisailles pluvieuses.
Les montagnes disparaissent.
Sur les vitres
 
Glissent paresseuses
Des demi-perles d’eau
Dont la fuite vers le bas
Est marquée par
 
Des traînées sinueuses d’eau
Qui déforment
La vue que donne la fenêtre de la cuisine
Sur la cour arrière.
 
Tombe de plus en plus fort la pluie.
Journée de grisailles automnales.
Le temps passe.
On tape,
 
Corrige, efface, reformule, lit à nouveau.
La sécheuse hurle une fin de cycle.
La pluie s’est arrêtée.
Des longues bandes nuageuses blanches
 
Apparaissent dans le ciel gris.
Se dessine entre les nuages
La rondeur du soleil
Qui inonde de sa lumière la cour arrière.
 
 
nadagami
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Il a beaucoup venté

28/10/2018

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​Le vent,
La pluie,
Le verglas,
La neige.
 
Toute la nuit,
La maison a craqué.
À tout bout de champ,
Les bourrasques me réveillaient.
 
Que de vent!
Au réveil,
Au sol,
Une mince couche de neige.
 
Soudain,
De la rue
Monte le doux son
De la gratte de la charrue sur l’asphalte.
 
Fin octobre,
On patauge dans l’entre-deux
Des mois de neige à venir.
Le temps est instable.
 
Il neige, il pleut.
Il reneige, il repleut.
Le soleil?
Attiré par le sud
 
Et tellement
Qu’il en a le zénith plutôt faiblard.
Mais bon,
C’est comme ça de par icitte.
 
La chaleur s’en est allée.
La blancheur s’installe.
Les arbres ont perdu leurs feuilles.
Les nuits sont longues,
 
Le soleil, souvent absent,
Les étoiles, si longtemps présentes
Quand le ciel est dégagé.
Les mouches,
 
Les moustiques,
Les petites maudites bibittes noires
Qui piquent?
Disparus!
 
Hier, durant la journée,
On a installé les balises le long de la montée des chars.
On était bien dehors.
Le ciel était dégagé et le vent, à venir.
 
 
nadagami
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Il le faut

27/10/2018

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​Je recommence.
Quelques mots...
J’efface...
Pour recommencer...
 
Une fois de plus après avoir recommencé plusieurs fois.
Du bout de mes doigts surgissent des mots
Sans fil conducteur entre eux.
Un espace blindé s’immisce entre chaque mot.
 
Plutôt que de recommencer,
Il est vrai que je pourrais simplement ne rien écrire,
Ne rien taper,
Ne rien publier aujourd’hui sur le blogue.
 
Mais je me l’impose :
Tous les jours, une page de plus.
Si j’arrête,
Une seule journée,
 
Je me connais trop bien,
Je suis bien capable
De prolonger la période de relâchement
Pendant...
 
 Je préfère ne pas y penser.
Je ne peux pas,
Ne dois pas arrêter.
J’arrête un jour?
 
Non!
Il ne faudrait pas.
Cet été, pendant quelques semaines,
Oui je me suis éloigné de l’ordi,
 
Oui je me suis abstenu de produire
Des enfilades de mots,
De nourrir
Mon blogue.
 
Mais l’été,
C’est le temps des vacances.
Sauf qu’un mois d’arrêt,
Ou même moins,
 
Durant l’automne
Peut facilement
Devenir,
Dans mon cas,
 
Une année de congé
Qui risque de se prolonger
Bien au-delà de la durée du congé.
Je me connais trop bien.
 
J’ai trop souvent remis à demain.
Et si je ne trouve rien à taper,
Il me faut taper
Quand même.
 
Je tape donc
Et taperai
Parce que tout simplement
Il le faut.
 
 
nadagami
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En suivant le rang Taché

26/10/2018

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​Très haute à l’ouest,
Une boule blanche
En perte de hauteur
Dans le ciel bleu délavé
 
D’un matin froid d’automne
Après une nuit
Finement achevée
Sous un dôme d’étoiles
 
Et des alentours ombrés
Amalgamés
À un fond
De lumière gris pâle.
 
Sol à nouveau gelé au réveil.
Dans les Pointes,
Translucidité
Et évanescence
 
D’une mer de grisaille
Bordée au sud par le versant en pente douce
Né de la juxtaposition ordonnée
Des Trois Soeurs,
 
Les gardiennes
Des champs cultivés.
Invisible
Le soleil
 
Puisque toujours
En-deçà
De la ligne de faîte des montagnes.
Absence de vent.
 
Progression
Vers l’avant
Et observation
Vagabonde.
 
Mais voilà que tout à coup,
Aveuglantes
Bien qu’apaisantes
Et réjouissantes,
 
Les premières percées
Au-dessus de la ligne d’horizon
Des rayons du soleil
Et du même coup,
 
Expulsion instantanée
Des ombres grises du creux des vallons.
Intrusion de la lumière certes,
Mais omniprésence persistante du froid.
 
 
nadagami

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Le son d'un seul verbe

25/10/2018

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​Automne :
Le suivant,
Le sombre,
Le froid.
 
Branchus
Que sont devenus
Les feuillus
De leur verdure dépourvus.
 
Matins
Frimassés,
Ciels,
Ennuagés.
 
Dans les champs,
Étonnamment,
Des merles d’Amérique
Fort nombreux.
 
Entre deux vacuités existentielles,
Passage remarqué
D’une auto
Venue d’ailleurs,
 
Venue d’un autre village,
Recouverte
D’une épaisse couche
De neige.
 
Vacillement
De la température
D’un village
À un autre.
 
Hier,
En haut de Saint-Roch,
De chaque côté de la route,
Des accotements enneigés.
 
Ici et toujours hier,
Dans le village,
Aucune trace de neige,
Que des champs à la verdure défraîchie.
 
Automne :
Longue nuit,
Froide soirée,
Chauffage obligé

Et des phrases,
Tels des arbres effeuillés,
Sauf une,
Sans verbe.

 
nadagami

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Les deux ne font qu'un

24/10/2018

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​Mes doigts enfoncent les touches du clavier.
Pendant ce temps,
Tout dépend du temps.
Mais le temps,
 
Tout le temps,
Saisi dans sa totalité
Le temps
D’un instant,
 
Oblige à reconnaître
La fusion permanente
De l’instantanéité
Et de l’éternité.
 
Mais pourquoi au juste
Faudrait-il saisir le temps dans sa totalité?
À moins que ce ne soit lui
Qui saisisse.
 
Qu’importe!
Quelques mots venus d’où je ne sais
Alors que mes doigts s’acharnent
À enfoncer les touches.
 
Tombera la neige,
Soufflera le vent,
Se lèvera le soleil,
Et peut-être les trois en même temps.
 
Que dire?
Que faire?
Je n’ai plus rien à dire
Mais tant à faire.
 
Sauf que ce que j’ai à faire
Est de dire.
Alors je dis
Au moyen du mot écrit.
 
Où suis-je?
Monde de mots,
Univers de sons,
Dimension alphabétique.
 
Je marche.
Sous mes pas,
Des mots.
Je tâte
 
Et mes doigts découvrent des mots.
Je rêve
Que je rêve
Au silence criard des mots.
 
Où suis-je?
Que suis-je?
Que puis-je?
Où puis-je?
 
Qu’aimé-je?
J’eul sé ti?
Mes doigts enfoncent les touches.
Passent les feuilles,
 
Se succèdent les pages.
Et le soleil de se lever
Pour tantôt se coucher.
Et la nuit de se lever
 
Pour tantôt se coucher.
Un,
Deux.
Un, deux.
 
Pour être un il faut être deux.
Passe le temps
Qui ne passe pas nécessairement.
Mais bon, un de ces quatre on vérifiera.
 
Finalement, il était une fois
Un petit garçon qui tapait des mots.
Mais voilà qu’un jour les mots,
Alors que le petit garçon enfonce les touches du clavier,

 Décident
De manger l’âme du petit garçon.
Depuis,
Les mots et le petit garçon ne font qu’un
 
Bien que les mots ne soient pas le petit garçon
Et que le petit garçon ne soit pas les mots.
Par contre,
Les deux ne font qu’un,
 
À chaque instant,
Et ce,
Pour
L’éternité...
 
Eee...
Ouin!
C’est peut-être un peu gros.
Mais bon, je suis pressé et je dois y aller.
 
 
nadagami

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Changements qui ne changent rien

23/10/2018

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Givre matinal.
Il fait frette.
Dehors,
On gèle en tabarouette.
 
Tabarouette :
De tabernacle (devenu avec le temps : tabarnak)
Et de brouette
(Du moins, c’est ce que je suis porté à croire).
 
On rencontre aussi barouette pour brouette.
Se faire barouetter :
« Le chemin était tellement mauvais
Que tout le long du trajet
 
On s’est fait barouetter
En tabarouette dans le char » .
Dans le char?
Bin oui!
 
Dans le char, dans l’auto.
As-tu vu mon nouveau char?
Il tire en tabarouette!
Sauf que lorsque le chemin est mauvais,
 
Mon char tire tellement que, et même si je suis attaché,
Je me fais barouetter
D’un bord pis de l’autre.
Mais bon,
 
Faut pas dire char,
Faut pas dire barouette,
Faut pas dire tabar...!
Mais il n’empêche que,
 
Ton char,
Y’é beau en tabarouette!
Quand j’étais jeune,
Il ne fallait jamais dire de gros mots
 
Et surtout ne pas sacrer.
Tout était imprégné d’interdits,
Tout était péché.
Les églises étaient pleines,
 
Les familles, nombreuses.
Aujourd’hui,
Les églises sont vides,
Les familles, disloquées,
 
Et les enfants ont tous les droits.
C’était mieux avant?
Ou pire?
Je ne sais pas.
 
Par contre,
La vie d’aujourd’hui diffère
En tabarouette
De ce que j’ai connu du temps de mon enfance.
 
Avant,
Tout n’était que continuité.
Aujourd’hui,
Tout est si éphémère.
 
Mais malgré tout,
Les saisons reviennent toujours dans le même ordre,
La nuit, l’automne durant, étend sans cesse sa prépondérance
Et après le solstice d’hiver, croîtra de nouveau la durée du jour.
 
 
nadagami

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Entre les deux, la route

22/10/2018

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​En deçà du zéro Celsius.
Recouvre le sol ce matin
La blancheur du gel
Après une nuit
 
Sous un ciel piqué d’étoiles.
Je suis pressé.
Je dois me rendre, descendre en ville.
Les vitres de l’auto
 
Sont recouvertes de givre.
Le gel et la neige
Arrivent
Dans les hauts
 
Bien avant qu’ils ne se pointent dans les bas.
Alors qu’on s’éloigne des Appalaches,
La route s’aplanit,
Les villages se densifient.
 
Naissent des carrefours giratoires
Et par la suite se multiplient sans cesse les feux rouges.
On roule, on arrête; on roule, on arrête.
Il fait plus chaud en ville.
 
¯ 88 * 88 ¯
 
Et on retourne.
De retour sur la 279
Où se succèdent boisés et terres cultivées.
Le village de Saint-Gervais traversé,
 
La plaine du Saint-Laurent perd son nom :
On monte.
La forêt se fait de plus en plus présente.
La route, qui se transforme, reste tout même belle.
 
Puis réapparaissent,
Une fois parvenu au sommet de la côte des Érables,
Le mont du Midi
Et quelques autres sommets blanchis
 
Par la froideur de la dernière nuit.
Les carrefours giratoires ont disparu depuis un bon bout de temps
De même que les feux de signalisation.
On entre dans un autre monde,
 
Une autre réalité.
Entre les deux,
Entre la ville et la campagne,
La campagne des hauts
 
Et la ville des bas,
Et grâce à laquelle
Les deux communiquent :
Une route.
 
 
nadagami
 
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