Par la fenêtre de la chambre,
Le mur brun très rapproché de la maison d’à côté
Sert d’écran devant lequel
Un flocon,
Un seul,
Léger,
Tombant
Et en quête d’attention,
Tournoie
Tout en douceur
Alors que sa chute
Le conduit
Inexorablement vers le sol.
Le ciel est gris,
Les nuages, bas.
Depuis la cuisine,
Encore de l’autre côté de vitres
Cherchent eux aussi des regards,
Mais au nombre de trois cette fois-ci,
Des flocons
Dont les lignes
De chute
Sinueuses
Et imprévisibles
S’entremêlent
Sans pour autant
Que des heurts
Interfèrent
À quelque moment que ce soit
De leur fuite
Vers le bas.
Encore accroché à la cime des montagnes,
Lourd,
Le couvert nuageux qui surplombe le village
Est parvenu en fin d’après-midi
À s’élever juste assez
Pour que soit visible
Le givre qui recouvre
Le bas
Des versants de montagne.
Dans le village toutefois,
Il fait plus chaud.
Le sol encore blanc
Tôt ce matin
N’est plus maintenant
Que sol mouillé
Recouvert de verdures avachies.
nadagami