Blogue
  La maison de Daniel
  • Bienvenue
  • Note
  • Descriptif
    • Photo du jour
  • Photos
    • Photos : oiseaux
    • Photos : routes et rangs
  • Alice L.
  • Historique
  • Blogue

Quatre-vingt-dix-neuf

31/1/2021

0 Commentaires

 
​Lumière du jour rosée en déclin;
Flancs de montagne blanchis dès lors enclins
À se projeter en éblouissements colorés;
Tout vieilli vaillamment : ainsi aussi va l’hiver.
 
Les maux d’hier sonnent la charge.
Ah non! Pas encore ces souvenirs qui font qu’on s’enfarge.
Images du passé, passagères et passives ô combien difficiles à gérer!
Mais dans ce temps-là, tout allait un peu de travers.
 
Malgré tout, il y a aussi le quotidien
Qui nous entretient.
Les jours trépassent
Et soudain, tout à coup, le temps d’un rien, on ne pense plus.
 
En somme, voilà
Ce qu’on perçoit, en ce moment, entre nos yeux et l’écran, là,
Droit devant, en cet instant qui nous dépasse,
Est qu'on doit reconnaître qu'on s'y est complu.
 
Un vent, d’une invisible présence, imaginé, avec force soufflé
Alors qu’on s'imagine le dessus de la tête boursoufflé :
D’écrire,
On est fatigué.
 
Mais on poursuit,
Peu importe ce qui s’ensuit.
Transcrire
Un quotidien, le nôtre, quelque peu alambiqué.
 
T’as vu?
Entendu?
Le silence...
Toujours!
 
On tape.
Voilà que le chien d’à côté jappe.
De nouveau on s’élance.
Il fait encore jour.
 
Dehors, le froid;
De l’autre côté du mur, si on y était, on aurait froid.
Mais comme on est en dedans, du frette on s’en balance.
Les ombres s’attaquent à la clarté du jour.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-dix-huit

29/1/2021

0 Commentaires

 
​Le frette, vivant, débarque.
Réalité implacable qui marque.
Pas le choix : on chauffe.
Sinon? On crève.
 
Ciel ennuagé.
Dans le vide, on apprend à nager.
La maison, du temps il en faut pour qu'elle réchauffe.
Pause brève :
 
Tout à coup, évidemment, il ne se passe plus rien.
T’en penses quoi, Adrien?
Étrange prénom
Qui éveille l’idée d’absence.
 
On nous répétait, jeune nous étions, que c’était pour notre bien
Quand on nous punissait bien qu’on n’y comprenait rien.
C’était tellement sans nom.
La volonté, hélas, s’employait à freiner l’expression d’une différence.
 
Dehors, le froid.
Vu de l’intérieur, c’est l’effroi.
Il n’empêche qu’on écrit.
Sur une branche dénudée d’un érable, un pic mineur.
 
On cherche,
On se perche.
Il n’empêche qu’on crie.
Sur une autre branche, elle aussi dénudée, un oiseau sans couleur.
 
Tu vois là-bas où, depuis ici, quoi que ce soit on ne distingue plus?
C’est là que je reste parce qu’au départ l’endroit m’a plu.
J’ignore c’est où.
Parfois, au-dessus de la maison, très haut, plane un aigle.
 
C’est ainsi que les choses ont commencé
Après m’être remis dans la tête que je devais avancer.
Une fois installé, tout énervé que j’étais, je regardais partout.
Ensuite et avec le temps, je me suis imposé des règles.
 
Il a neigé la nuit dernière.
Tantôt, j’irai pelleter la cour entière.
Pas vu d’oiseau ce matin.
C’est quoi ç’te poésie à neuf strophes?
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-dix-sept

28/1/2021

0 Commentaires

 
​Apprendre à écrire
Et l’apprentissage d’une nouvelle écriture;
Apprendre en vue de la maîtrise d’une écriture
Et l’apprentissage, le décrire.
 
Ché pas trop.
Le temps toujours passe, s’écoule
Alors qu’il nous entraîne, et nous pousse, et nous conduit.
Mais ché pas trop quand même.
 
Et on lit,
Loin de notre lit.
La poésie, on pensait connaître.
Sauf que c’est après-demain qu’on devait naître.
 
En fait, ce n’est pas nous,
Mais bien elle, la poésie, qui se noue
À nos mains dont les doigts enfoncent
Des touches pour que des portes sans arrêt on défonce.
 
Voyons!
Nous, on n’a rien demandé.
Absolument rien, voyons!
Pourquoi devrions-nous nous amender?
 
Les mots nous piquent;
On panique.
Mais cette façon d’écrire qui consiste à balancer
Des séries d’images comme si elles défilaient sur un écran de télé.
 
Des émotions?
Oui, il s’en dégage.
Mais sans arrêt aussi, du tiraillage
Qui toutefois, comme par magie, fait monter des émotions.
 
Et c’est violent :
La peur,
Une torpeur;
Très violent.
 
Mais la vie est violence,
Et insolence.
Ché pas trop encore.
Mais je continue parce que chaque mot me ramène sur le bord.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-seize

27/1/2021

0 Commentaires

 
​Tombent les lettres
Pour nous compromettre
Sans toutefois trop nous permettre
Pour ne pas avoir ensuite à nous soumettre.
 
Toujours est-il que, alors qu’il lavait
Ce que hier lavé il avait,
Il a réalisé tout à coup que ce qu’il lavait,
Demain en le relavant, il se dira que hier lavé il l’avait.
 
Mais qu’importe,
Puisque le temps nous emporte,
Sans obligation de sa part de passer par la porte
Et sans tenir compte de ce qui importe.
 
Au même moment, tombe la neige
Des nuages qui s’allègent.
Et alors qu’à haute voix on se demande : « Mais où vais-je? »,
S’offre une sortie une vieille inquiétude que nos mots abrègent.
 
S’ensuit, tout à coup, cette fois
Qui, chaque fois
Qu’il est question de cette mautadite fois,
N’apporte rien de nouveau comme à chaque fois.
 
Il n’empêche
Qu’on se dépêche
Bien que rien n’empêche
Hormis quelques corrections, tout ce qu’on dépêche.
 
Sauf que prêt nous ne le sommes pas
Et que c’est en plus l’heure du repas.
Il nous faudra donc faire, tout en étant assis, les cent pas
Et, bien sûr, tout en évitant les contre-pas.
 
Ainsi pourrait-il être encore une fois,
Pour peut-être la millionième fois,
Redevenue irremplaçable mais si redondante première fois,
Sans qu’on ne sache pour encore combien de fois.
 
En fait,
Et c’est un fait,
Rien n’est parfait
Et c’est bien parfait.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-quinze

26/1/2021

0 Commentaires

 
​Toune :
Féminisation du mot /ton/;
Baisse le ton
Que je puisse mieux entendre la toune.
 
Ce matin,
Un ciel
D’une révérencielle
Clarté sur nous déteint.
 
Révérencielle?
Bof!
Le mot a de l’étoffe...
Bon, O.K.! Allons-y plutôt pour : essentielle.
 
Donc ce matin,
Le temps, comme toujours, passe
Et nous dépasse
Alors qu’une crainte nous atteint.
 
Voilà que le ciel, maintenant couvert,
Échappe une grisaille
Que quelques taches de faible clarté émaillent
Tout en donnant aux paysages un aspect lugubre et sévère.
 
Le soleil reste caché; on attend.
Un camion passe.
En même temps, une auto sur sa droite se tasse.
On se détend.
 
On écrit tout en se compliquant la vie,
Pour rien
Et bien qu’on n’y puisse encore moins que rien,
Cela n’empêche pas que tout se déroule sans préavis.
 
Du ciel à la bleuité perdue on s’est détourné alors qu’on cherche,
Guidé par le hasard qui nous entraîne un peu partout,
Sur le net, le temps d’une réflexion, dans les dicos, tout
En nous lançant à nous-même des perches
 
Alors que nous sommes assis,
Toujours à cette même table,
Jusqu’à ce que se manifeste un désir imparable :
Hé! Taxi!
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-quatorze

25/1/2021

0 Commentaires

 
​Immense,
Intense :
Le doute
Qu’on redoute.
 
Ensuite?
Il s’agit d’en venir à boutte et par la suite
De continuer avec retenue,
Quoique le fil conducteur nous semble ténu.
 
Un jour on te dit,
Et c’est sans contredit,
Que tu n’es pas à ta place
Et qu’il faudrait qu’on te remplace.
 
Sur les flancs de montagne,
La blancheur du jour stagne.
La voilà qui tourne au rose
Alors que la lumière réclame une pause.
 
Dire :
L’écrire?
Toujours, ça revient.
Mais d’où ça vient?
 
On pose des questions
Pour mieux saisir l’intention,
De la première
Jusqu’à la plus entière.
 
Plane et enneigée l’étendue gris ombré;
Flottent dessus des flancs de montagne arrosés de lumière éclatée
Sous un ciel d’un bleu uni;
Les ombres s’étirent et des paysages la luminosité se désunit.
 
Vie de déboires,
Parfois de désespoirs.
Jeune, on cherchait tout en regardant le plus loin possible,
Sauf que tout nous apparaissait si impossible.
 
On se demande à quoi tout cela sert.
Au moins, on tente d’être sincère.
On est fatigué.
En même temps toutefois, intrigué.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-treize

24/1/2021

0 Commentaires

 
​Impose son droit
Le passage du froid :
Neige soufflée
Et en lames, accumulée;
 
Champs recouverts
De bancs de neige à découvert
Que le vent façonne,
Que les rafales tronçonnent;
 
Des bouquets de branches dénudées
Par des bourrasques, secoués;
En même temps, court sur la route
La neige en déroute.
 
C’est l’hiver,
À la suite d’une année tout à l’envers,
Qui s’écoule
Mais qui, à vrai dire, déboule.
 
On sort.
Nous aurait-on jeté un sort?
Le froid vif ne nous importune pas
Bien qu’il accompagne chacun de nos pas.
 
Au sol, une neige rafalée,
À pelleter,
Qui craque et crie,
Qui fait qu’on écrit.
 
On pousse la gratte.
Devant, les pistes de mouvances à quatre pattes
Marquant un tracé plus d’une fois suivi,
Sans doute dans un dessin instinctif poursuivi.
 
À nos pieds, un amas d’une neige croûtée,
Par le vent, balayée.
Tout à coup,
Le froid glacial nous saisit par le cou.
 
Le sort, jeté à la poubelle.
Encore quelques coups de pelle.
Le froid nous éventre.
On rentre.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-douze

23/1/2021

0 Commentaires

 
Il a neigé.
La cour il faut dégager.
La neige est folle
Et partout eurvole
 
À chaque coup de pelle
Dans la bordée nouvelle.
Hachurent les planes étendues des rondeurs
Recouvertes de flocons en apesanteur.
 
Dehors, on est bien.
La douceur de la saison de la froidure se maintient.
Mais comme a dit un repentant :
« On va-tu payer pour ça d’icitte au printemps? »
 
Payer, oui, puisque le nombre de jours de gros frette
Tient d’une moyenne qui nous empêche de passer drette.
Et donc cette moyenne,
Inimaginable est-il qu’on la moyenne.
 
Quant à nous, il faut juste,
Au gré des soubresauts du temps, qu’on s’ajuste.
Il y a toutefois que c’est moins accommodant
Avec un frette qui se maintient dans les moins trente longtemps.
 
Il n’empêche que la température du présent hiver est douce,
Qu’on en profite tandis que la saison de la neige s’émousse
Et qu’à la majestuosité de la neige qui tombe
En chute paresseuse des flocons éclatés, on succombe.

​Par contre cette semaine, tous les jours
Il nous a fallu pelleter la cour.
C’est un peu gossant, mais il faut le faire
Sinon... Sinon quoi? Sinon, on se fera regarder de travers...
 
De travers? Bin non! C’est juste qu’on est un peu obsédé :
Dès qu’il y a accumulation, au laisser-aller on refuse de céder.
 On reconnaît aussi, be-oui, que ça nous procure un prétexte
Pour sortir et ainsi délaisser nos textes.
 
Mais obsédé... Vraiment? En fait, peut-être pas autant
Qu’on le prétend.
Ho! Ho! Là, dehors, un flocon en chute libre...
Juste un? Mais qu’il en faut peu pour créer un déséquilibre.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-onze

21/1/2021

0 Commentaires

 
​Il y a donc le... :
Une réalité d’oncle
Se demandant à qui
Sont ces acquis
 
Bien que,
Mais aussi sans que,
Ils soient
Où il s’assoit.
 
Question simple
Et même archisimple,
Puisque ce n’est, dès lors,
Que de l’or.
 
Mais dès qu’elle est utilisée,
Même si son importance est minimisée,
La houe
Là où
 
La terre elle défonce
Et en laquelle après l’outil s’enfonce,
Il faut apprendre à se taire
Et s’éprendre de ce qui nous atterre.
 
Il en découle que celui-ci, donc le
Mononcle,
A conséquemment,
Maintenant qu’on sait qu’il ment,
 
Avoué,
À vous et
À moi,
Qu’il a toujours menti sans émoi.
 
Sauf que voilà, lui qui devait partir
Et de son passé, se départir,
Mais menteur comme il est
Et, dire la vérité, comme il hait,
 
Parti, jamais il n’est
Et le mensonge de sa bouche, toujours il naît.
Mais c’est son or
Et c’est sonore.
 
 
Nadagami
0 Commentaires

Quatre-vingt-dix

20/1/2021

0 Commentaires

 
​Tombent les flocons
Alors que nous vaquons
À la rédaction spontanée
De mots ayant, d’un vide, émané.
 
Autochtone
Ou allophone?
Indigène
Ou sans-gêne?
 
Tombent toujours les flocons.
En même temps, nous nous moquons
De ce que nous sommes
Tout en imaginant voir de l’arbre tomber la pomme.
 
Sous le ciel gris et bas,
Une lumière tamisé qui, sur le sol, s’abat
Et qui répand une clarté
Partout égale et arrêtée.
 
À la fois ombrage
Et éclairage,
De cette lumière partout répandue, terne et grise
Émane une apathie dont l’âme de la fatuité s'est éprise.
 
Mais que sommes-nous?
Est-ce à cette dimension que notre âme se noue?
Il y a la vie;
Mais il y a aussi l’envie.
 
Tombe toujours légère la neige
Qui, la présence oppressante du froid, allège.
Au loin, depuis la côte Saint-Rock, devenue chemin sablonneux,
Se disputent le paysage nuages et sommets montagneux.
 
Tout à coup, voilà que les mots deviennent flocons
Et à l’aide desquels nous nous oppeurcottons
En douceur pour nous extirper des retranchements
Qui nuisent à l’expression libre et sans truchement.
 
Tombent toujours en milliards de miettes
La neige en ces temps de grands frettes.
Le disque solaire flotte maintenant au-dessus des nuages.
Comme est belle la cour une fois terminé le grattage.
 
 
Nadagami
0 Commentaires
<<Page précédente

    Archives

    Mars 2023
    Février 2023
    Janvier 2023
    Décembre 2022
    Novembre 2022
    Octobre 2022
    Septembre 2022
    Août 2022
    Juillet 2022
    Juin 2022
    Mai 2022
    Avril 2022
    Mars 2022
    Février 2022
    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Octobre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Avril 2021
    Mars 2021
    Février 2021
    Janvier 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Octobre 2020
    Septembre 2020
    Août 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Décembre 2019
    Novembre 2019
    Octobre 2019
    Septembre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Décembre 2018
    Novembre 2018
    Octobre 2018
    Septembre 2018
    Août 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Juin 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Juillet 2015
    Juin 2015
    Mai 2015
    Avril 2015
    Mars 2015

    Catégories

    Tous

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.