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Quatre cent cinquante et un

21/12/2022

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​Au garde-à-vous sous le ciel ennuagé,
Des arbres effeuillés
Aux branches gonflées de la dernière neige tombée
Qui, sur le sol, s’étend en couvert informe aveuglant.
 
Que de blanc partout,
Mais nulle part jamais tout à fait blanc.
Quant à la masse nuageuse, elle n’a pas encore fini d’avaler
Les sommets montagneux et la forêt au repos.
 
Tout est si immobile,
Arrêté.
Il se peut toutefois qu’on se soit trompé.
Comment savoir?
 
Et si toujours on a été convaincu d’avoir raison
Alors qu’en réalité on était dans l’erreur,
Après avoir pris conscience de notre méprise,
Face à tout ce qui nous attend on ne peut que se sentir hésitant.
 
Dehors, encore, la neige :
Blanche;
Réfléchissante;
En des espaces définis, pelletée.
 
En même temps dans la maison,
Tombent sur la page les mots
Comme hier et avant-hier sont tombés sur le sol
Les flocons.
 
Le froid, de plus en plus pressant, toujours se glisse dans la maison.
Il nous faudra à nouveau chauffer.
Tantôt on ira à la cave.
En ce moment toutefois, on tape.
 
Par la suite, à un moment donné, quand on ne sait trop,
On relira, corrigera, reformulera après être descendu à la cave.
Mais là, présentement, il nous faut écrire
Même si c’est le silence qui nous habite.
 
Courent sur les touches nos doigts.
Accompagne ceux-ci
Un doute persistant qui sans cesse taraude notre conscience :
Écrire.
 
 
Nadagami
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Quatre cent cinquante

19/12/2022

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​Amoncellements nivelés
De blancheurs hivernales
Dévoreuses
De la noirceur hâtive des nuits de décembre.
 
Bancs de neige
En mode croissance;
Notre coeur quant à lui
Est déjà en mode vacances des Fêtes
 
Il a beaucoup neigé.
On a beaucoup pelleté.
Ce n’est pas pour nous plaindre
Puisqu’on l’a souhaité.
 
Il n’empêche qu’il a beaucoup neigé,
Qu’on a beaucoup pelleté,
Qu’on a passé beaucoup de temps dehors
Et par conséquent, beaucoup moins en-dedans.
 
Alors que se succèdent les coups de pelle dans la neige,
En même temps, on oublie.
Être dehors et physiquement actif
Nous raplombent.
 
Tout autour,
La mer de neige sur laquelle flotte la lumière du jour,
Sur laquelle flottera la noirceur atténuée de la nuit.
Et notre conscience de se détacher de la conscience d’elle-même.
 
S’asseoir
Et écrire.
Endormir nos craintes,
Oublier nos soucis et nos pleurnichages.
 
À quoi
Servent
Nos mots?
À nous rappeler qu’on est messager.
 
Et de marcher dans la neige folle
Alors qu’à chaque pas la botte plongeante s’enfonce pour disparaître
Dans la neige hier et avant-hier tombée :
En ce moment folle; tantôt durcie par l’action répétée de nos pas.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-neuf

16/12/2022

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​Tantôt, la tempête.
Là, en ce moment, un ciel engrisaillé.
Tout en haut, le halo diffus du soleil.
Tourbillonne le vent qui soulève la neige hier tombée.
 
Notre langue, et c’est malheureux, s’en va chez le diable!
Malgré tout, dans les classes de nos écoles primaires et secondaires,
Parce que oui! oui! on a des écoles,
On s’évertue à mal l’enseigner.
 
Bien que soient nombreux ces érudits qui prétendent le contraire,
Tout cela n'empêche en rien le fait que, au Québec, sont plutôt rares
Ceux et celles pour qui il importe d'accorder préséance au français.
Il ne faut pas trop qu’on s’y arrête parce qu’on a alors juste envie
 
De déverser notre peine sous forme de critiques acerbes soutenues.
Trop souvent on se désole de redécouvrir que nos écoles servent d’usines
De reproduction pour des diplômés et des diplômées qui se révèlent être
Des porte-parole inconscients de l’illettrisme exalté.
 
Mais il ne faut pas que je m’y arrête,
Ni que j’y pense.
Je ne dois pas
Parce que je hurlerais de rage.
 
Et de m’interroger :
Combien sommes-nous,
Au Québec,
Du côté de la francophonie,
 
À vraiment avoir
À coeur
Un usage châtié de cette langue venue de France
Et dont le dualisme des genres sert de mesure à tous ceux imaginables?
 
Combien?
Au Québec, du côté de la francophonie
(Plus les années passent plus le constat est d’une affligeante réalité),
On parle par défaut en français et non par attachement à cette langue.
 
Et de découvrir que, maintenant, c’est le nombre de diplômes remis
Qui détermine les règles d’évaluation
Pour une horde en devenir de diplômés et de diplômées en ignarerie
Convertie au cynisme du cadre professionnel du ministère de l’Éducation.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-huit

14/12/2022

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​Blancheur neigée.
Cour pelletée.
Parfois, tout nous transporte et parfois,
Tout nous confronte, dans toute sa plénitude, à notre indolence.
 
C’est comme ç’te fois
Alors qu’il ne se passait absolument rien
Et que, en plus, on avait envie, et même très envie, de ne rien faire.
En somme, on ne voulait rien savoir et ce, de quoi que ce soit.
 
Et quelle exceptionnelle et imprévisible journée on a passé
À tout faire pour ne rien faire.
Tellement que jamais depuis,
Autant avant qu’après, le soir venu, on ne s’est couché aussi brûlé.
 
Mais ce qu’on retient plus particulièrement de cette journée est
Qu’elle s’est déroulée alors qu’il faisait chaud,
Exceptionnellement chaud, et nous qui,
Le soir venu, étions brûlé... journée chaude... chaleur... Non?
 
Entéka!
Sauf que, hein, au cours de cette journée-là et on l’a déjà signalé,
On a eu chaud
Et chaud comme il est à peu près impossible d’imaginer.
 
Mais bon, et il faut le reconnaître :
Ne rien faire,
C’est loin d’être facile, pour ne pas dire très exigeant.
« J’aurais envie de... »
 
Non!
Mais pour passer le temps à ne rien faire, on fait quoi?
Bin, c’est dit : rien.
Eee... Rien?
 
C’est cela : rien!
Ouin!
Est-ce qu’on peut au moins s’asseoir?
Non.
 
Rester debout?
Non.
Eee... On peut respirer?
Ouf!
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-sept

13/12/2022

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​Tombent, s’il ne gèle, les gouttes,
Sur la neige déjà au sol, les flocons,
Sur la page blanche, peu importe la température, les lettres :
On est nuage.
 
Bien qu’il (le nuage) soit légèreté vaporeuse en suspension,
Celle-ci, tombée, peut :
L’hiver, tout paralyser;
L’été, tout emporter dans un élan qu’on jurerait être de la rage.
 
Tout à coup sur ton front,
Le long de ton nez,
Autour de tes lèvres,
Prend forme un paysage.
 
Au cours d’une vie s’écoulent les heures,
Se succèdent noirceur de la nuit et lumière du jour,
Passent les jours, les semaines, les mois
Jusqu’au moment critique du délestage.
 
Yeux d’un enfant qui s’émerveille,
Jeune arrogant qui s’interroge,
Adulte qui enfin s’assoit,
Que peut-il y avoir de l’autre côté du barrage?
 
La solitude, ou plutôt le recueillement l’emporte.
Nos idéaux sont déboîtés.
Il se peut fort bien qu’on se soit trompé.
(Aujourd’hui, ce sera une journée de plus sans pelletage.)
 
Au moins nos craintes capitulent.
La rose est au rosier
Et nos doigts, aux touches d’un clavier.
On accepte notre rite de passage.
 
Y avait-il quelque chose avant?
Et de quoi après sera fait si après il y a?
Entre les deux, que d’exigences pour réussir à vivre heureux.
À moins que tout cela ne soit que du maudit niaisage.
 
Au-dessus de zéro, il pleut;
Sous le point de congélation, il neige.
Précipitations à deux genres,
Comme l’est ma langue sans laquelle tout ne serait que barbouillage.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-six

12/12/2022

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​Accoler à une perception fugace
Des mots
Pour que ceux-ci
Dévoilent une intention au départ inavouée bien qu’avouable.
 
Devant
(Là où la conscience de l’acte prend place),
Le vide;
Quoique chaque lettre devient une des pierres marquant le chemin.
 
On poursuit sauf que, encore une fois, on a failli
Tout effacer, tout reprendre depuis la majuscule initiale.
Qu’importe! On poursuit.
Hum... Résurgence du vide synaptique.
 
L’élan est sans cesse brisé.
En est la cause
L’incrustation d’une forte sensation d’absence.
Où sont nos mots?
 
Élan entrecoupé.
Ce n’est rien.
On continue... ou on efface pour ensuite tout reprendre?
Non! Non! On continue.
 
Journée glaciale;
Toitures givrées;
Ciel dégagé;
Soleil aveuglant.
 
On enfonce des touches
Sans comprendre
Si ce n’est qu’on comprend
Qu’il nous faut enfoncer des touches.
 
Inspiration chiche.
Imagination qui triche.
Si on se sent riche?
Plutôt défricheur qui défriche.
 
C’est la panique toutefois :
À cause du vide.
Assis face à l’écran à attendre les mots,
On se demande parfois si on ne s’en fait pas accreire.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-cinq

11/12/2022

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​Petites violences,
Constantes;
Nombreuses insolences,
Débilitantes.
 
Un oppresseur :
Aucun scrupule.
D’autres agresseurs :
On capitule.
 
On nous teste.
Toujours les insultes.
On conteste.
Ensuite, eux exultent.
 
Mais en vain.
Nos tortionnaires,
Des hommes de main,
Réactionnaires.
 
C’est le pouvoir
Du dominant.
Notre devoir
Reste prédominant.
 
Ça fait un boutte
Toute cette casse.
Aujourd’hui, le doute
Qui nous tracasse.
 
En nous, quelque part,
C’est resté.
Après notre départ,
On s’est détesté.
 
On croit avoir échoué,
Y avoir perdu notre âme.
On a tant été rabroué.
Se tenir loin de l’infâme.
 
Il faut réapprendre.
C’est le défi,
Pour ensuite reprendre
Ce que la haine défit.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-quatre

9/12/2022

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​Froid glacial,
Ciel sans nuages,
Longues ombres,
Sol mottonneux.
 
Ce qui compte,
C’est la moyenne :
Il a fait trop chaud au cours des derniers jours;
Ce matin on se lève et tout est gelé, givré, glacé.
 
De neige toutefois dans la cour
Il n’y a presque plus.
Vieille maison :
Il faudra chauffer davantage
 
Au cours des jours à venir,
Surtout qu’on a perdu le remblai de neige
Qui recouvrait le solage de la maison.
La maison, vieille, sera plus froide, plus difficile à chauffer.
 
L’automne tire à sa fin,
L’année en cours itou.
Très bientôt,
Les gros frettes.
 
Les ombres sur le sol s’étirent démesurément.
On n’a pas encore atteint le milieu de l’après-midi
Et la cour arrière
D’être déjà inondée d’une lumière sans éclat gris ombré.
 
Journée d’automne très froide de décembre.
Bientôt les gros frettes d’hiver.
Quelques rares plaques de neige pelletée ont résisté à la pluie.
C’est l’hiver qui débarque,
 
L’automne qui s’en va.
Nous,
On écrit,
Peu importe la saison, souvent sans raison, toujours dans la maison.
 
Alors qu’on se lève pour s’éloigner de la table à dîner,
À peine debout, on se rassoit.
Le bout des doigts sur les touches du clavier,
On a cru pendant un bref instant tenir un crayon entre nos doigts.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-trois

8/12/2022

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​L’automne,
Encore hivernal avant-hier,
A repris ses couleurs ternes (car fondue est la neige)
Et remis à l’avant-plan l’ostentation lugubre des branchages effeuillés.
 
Malaise matinal :
Trop de nouvelles déprimantes
Et trop d’événements sportifs exceptionnels
Pour tenter de nous requinquer le moral.
 
Le matin,
On se lève
Sans trop savoir pourquoi.
En fait, on sait quoi au juste?
 
Vent nul.
Des oiseaux sur une plaque de neige.
Ils sont nombreux et on les distingue mal.
Des bruants peut-être...
 
Là, une mésange à tête noire.
Surgissent deux geais bleus.
Tous les plus petits oiseaux déjà au sol s’envolent.
Ainsi va la vie : dominants et dominés.
 
En l’absence du dominé,
Le dominant n’est plus.
Mais il est vrai qu’on n’a jamais compris le sens de la vie.
Aussi loin qu’on se souvienne,
 
On se revoit,
À la fois enragé et découragé :
Pourquoi tout à coup l’ennui qui nous saute à la gorge?
Pourquoi cette violence face à laquelle on se sent si impuissant?
 
On naît
Et on peut avoir une vie remplie de joies;
On naît
Et il est possible que toute notre vie durant on pâtisse.
 
Coup du hasard.
D’aucuns d’aucunes parlent de karma.
Ouin, peut-être.
Mais c’est quand on refuse de jouer au suiveux que la violence éclate.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quarante-deux

7/12/2022

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​Le silence toujours s’empiffre d’absence
Alors que dehors, sans remord, se fait retors le vent qui mord.
On lit.
Du moins, il nous arrive de lire,
 
En particulier les nouvelles.
Par contre, pour ce qui est du nouveau pouvant émaner de leur contenu,
Il ne faut pas s’attendre à grand-chose d’inattendu;
Les infos étant d’une vacuité redondante fort affligeante.
 
Mais voilà qu’un jour (autre que celui qui se déroule aujourd’hui même),
Alors que soufflait un vent soutenu,
Alors que tombait sans relâche une pluie froide,
Alors que nous accablait la grisaille de cette journée venteuse,
 
Et après avoir relu une première fois
Ce qu’on venait tout juste d’abandonner sur une page,
Soit les mots
Que nous réfléchissait l’écran de notre portable,
 
A surgi ce besoin inattendu, mais pressant, de relire,
Relire
Et relire on ne sait plus combien de fois
Les mêmes mots de cette même page avec toujours le même entrain.
 
Tellement de fois on a relu,
Que ce qui avait été tout d’abord écrit
A graduellement été effacé
Pour être remplacé par d’autres mots.
 
La pluie qui depuis ce matin tombe
Est petit à petit repoussée par un crachin
Que bardasse encore
Le vent venant du sud.
 
Nos doigts continuent d’enfoncer des touches,
De corriger,
De reformuler,
D’effacer ici et là des mots devenus tout à coup d’un ennui terrifiant.
 
On enfonce donc des touches
Bien qu’on n’ait rien de particulier à écrire.
Il y a toutefois que jamais on n’a choisi.
C’est juste qu’un jour on s’est senti contraint d’enfoncer des touches.
 
 
Nadagami
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