Ça fait partie du vocabulaire maritime.
Je vis dans les hauts de Bellechasse. Je viens d'une famille de cultivateur du côté de mon père et du côté de ma mère, d'une famille dont le père était chef de gare de train. La voile, les bateaux, la mer, çe n'est pas de chez nous. Mais bon, il s'en trouve tout de même quelques traces sur le bout de ma langue.
Souvent il est dit qu'on vient tous de la mer. Icitte, du côté de la francophonie, on vient oui de la mer, de la France, mais pas mal aussi du bord du fleuve.
Tout le système seigneurial de distribution des terres s'est défini en fonction d'un accès à un cours d'eau, dont le fleuve Saint-Laurent est le principal affluent où au départ, les premiers colons se sont établis. Le fleuve, le Saint-Laurent, c'était le moyen de communication qui permettait aux gens de se rencontrer, de se déplacer, de commercer et c'était aussi un merveilleux garde-manger.
Avec les moyens du bord, loin du fleuve, loin de l'eau, près du sommet des montagnes, plus près des nuages que de l'eau coulant dans le lit du Saint-Laurent, l'eau du fleuve nous suit, partout.
J'embarque, tu débarques, il s'est gréé d'une belle machine qu'il fait virer avec les moyens du bord et quand ça hale, on r'vire de bord.
Daniel verret