À la cabane

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Le soleil chasse la noirceur de son absence.
Les ombres fuient, le temps nous presse.
Fait beau.
Quelques nuages au sud, aucun au nord.
 
Juste en bas de zéro; moins deux peut-être.
Hier, Notre-Dame-du-Rosaire.
À la cabane.
Un coin du coin à découvrir.
 
Oui, encore à la cabane. C’est en plein le temps.
Ce n’est pas au mois d’août que tu vas là.
Autour du champion, autour du feu, l’eau sucrée arrive.
Face au feu, le bouilleux.
 
Devant le feu, à jaser, à faire connaissance, à l’alimenter.
Un mode de vie à comprendre.
Onze mois à se préparer pour environ un mois fou d’ouvrage.
Ce n’est pas le sucrier qui mène, c’est la nature.
 
Ça ne coule pas fort cette année.
À la chaudière, comme dans le temps, il n’y aurait pas grand-chose.
Ce sont les pompes qui amènent la sève.
Il y a tellement de neige.
 
Ici, dans les hauts, le pied des arbres n’est pas dégagé.
Il y a la lune itou.
Oui, oui, c’est revenu sur le plancher la question de la lune.
La lune qui, pas encore pleine, eurtiendrait l’eau.
 
Un coup passée, la lune pleine, ça devrait couler.
Sauf que là, il y aura la chaleur qui risque de faire bourgeonner.
Donc, la lune, ça peut aider.
Comme il se peut qu’elle nuise.
 
Par contre, il se peut que l’eau se mette à couler en fou.
Dans ce temps-là, on ne dort pas.
Du moins, si peu.
Ce n’est pas le sucrier qui mène, c’est la nature.
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Si on va en revoir une autre aujourd’hui?
C’est possible.
Cet après-midi.
Beau soleil, chaleur printanière.
 
C’est sûr qu’on sera dehors.
Peut-être aller marcher dans les rangs.
Faut aimer le bois pour avoir une cabane :
Quand un sucre est terminé, les onze mois de préparation commencent.
 
 
nadagami