Et le village, de blancheur, d’être assiégé.
Passe la charrue
Qui de la neige débarrasse la rue.
Il a neigé
Et ce matin, de lectures on s’est aspergé.
Dans la mesure du possible, on veut comprendre
Et voilà qu’on réussit à se détendre.
Il a neigé,
Les routes sont dégagées.
Il faudra nous rendre à l’épicerie
En dépit de ce que ce lieu éveille comme tracasseries.
On finit par se grouiller le derrière
Bien qu’on ait plus envie de faire marche arrière.
En même temps, on voit bien que le printemps s’immisce
Peu importe les maux qui sévissent.
On mord dans un sandwich au poulet,
Tandis que redescend de la porte le loquet.
La neige tombée au cours de la nuit
Se transforme en filets d’eau qui vers la rue fuient.
Il me semble soudain que l’eau
De fonte devenue petit ruisseau,
De l’endroit où je suis,
Libère un courant qui à écrire m’induit.
Je tente de lui échapper
Mais en même temps, je me sais attrapé.
Mes doigts refusent de s’éloigner des touches
Et mes intentions de course à l’épicerie d’être mis sur la touche.
En même temps, de l’autre côté de la rue,
Aboie un chien attaché qui dans tous les sens se rue.
Je me lève pour chercher à comprendre
La cause de ces aboiements que trop souvent on peut entendre.
Sauf que le chien finit par se taire
Sans qu’on ne sache ce qui a pu le distraire.
Il serait peut-être maintenant grand temps d'enfiler un manteau,
Car il y a l’épicerie où on doit se rendre en auto.
Nadagami