Il a plu, ou il a plu?
En tout cas, elle, elle m'a plu, ce matin, la grisaille.
C'est ce que je vois, ce qui me saute aux yeux, ce qui me réveille, ce qui en premier dehors me rappelle que je suis à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland et pas ailleurs, ce qui me plaît, ce qui me charme matin après matin, ce ciel gris bleu ennuagé un jour et/ou sans nuages le lendemain au-dessus de la montagne avec cette verdure l'été qui explose tout partout, avec cette blancheur neigeuse l'hiver qui intensifie l'éclat de la lumière du jour.
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Ce canna, on a cru qu'on le perdrait.
Après avoir passé le dernier hiver dans la noirceur et une fois le printemps revenu , le bulbe de la plante nous a donné de belles pousses neuves et élancées. Sauf que voilà, les pousses étaient molles et sans vigueur. On s'est demandé si on allait le garder tellement les rameaux se révélaient faiblards et sans tonus quelques jours après leur sortie de terre.
Puis on s'est décidé, on a sorti le plant dehors.
Et voilà le résultat final : de belles tiges, de saines feuilles, sans arrêt de nouvelles pousses fortes, vigoureuses, pleines de vitalité.
Dans la maison, ça n'allait pas.
Mais dehors, la plante a mangé de la misère et c'est ce qui l'a rendu plus forte.
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Il a plu. Il a plu ou il a plu?
Plaire et pleuvoir.
Il a plu et la dernière pluie a plu à ceux qui la souhaitaient.
Il a plu, il a plu.
Des mots identiques, des phrases pareilles pour exprimer des idées totalement différentes.
J'aime. Pourquoi?
Pourquoi j'aime? Je l'ignore mais, j'aime... (plus tard au cours de la journée ) ... parce que çette double signification crée un déséquilibre qui oblige à demeurer alerte.
Daniel verret