Abandon

​En terminant par le début : il est 5h30.

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4h30; les deux mains sur le clavier, j'attends sans attendre que les mots s'échappent par le bout de mes doigts. Je n'ai pas envie de penser, de réfléchir, de me demander si c'est correct ou pas, de me demander si je peux écrire ce que j'écris.

Ami du matin, le frigo qui ronronne. Bientôt les vacances. Bientôt le jour. Bientôt il ne sera plus bien tôt. 4h42.

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C'est un peu l'histoire de cette photo, de cet oiseau photographié rien que sur une gosse. Tiens donc, devant moi, à la hauteur des yeux, il est là, sur la branche, à peut-être me dire : « Aille! ça ne te tenterait pas de me prendre en photo? »

J'ai l'appareil photo entre les mains mais dans son étui. J'ai le temps? J'ouvre l'étui, en ressors l'appareil, l'ajuste. Clic! Et reclic! L'oiseau s'envole.

Je n'ai pas pensé, je n'étais pas sorti dehors dans l'intention de le photographier, j'étais juste là sans aucun but précis.

Et c'est quoi cet oiseau?

Viréo aux yeux rouges

Hein! L'oiseau, son oeil, il est rouge. Ah! On fouille un peu... viréo aux yeux rouges.

Non mais, quelle chance! 5h12.

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Parfois, je n'ai pas envie de penser, de réfléchir, de me demander si ce que j'écris pourrait affecter les susceptibilités des gens. 5h15.

Mais je ne peux pas, je n'y parviens pas.

Pas totalement.

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Le jour se lève. Le frigo est en compétition avec le Grand Nord... On s'énerve monsieur le Frigo? On parle de lui et il cesse de ronronner.

Enfin, la première qui s'ouvre depuis la mise en terre du plant en fin de semaine :

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​Daniel verret