De s’asseoir pour écrire
Après toutes ces heures passées dehors
Et que commande l’entretien de la cour arrière.
Ce n’est pas une affaire de rien de s’arrêter,
De passer de la tondeuse au clavier,
De se retrouver assis face à un écran
Alors que nos jambes sont encore sur leur erre d’aller.
On l’écrit,
En même temps on se le répète,
Parce qu’on voudrait
S’asseoir
Et une fois assis,
Avant même d’avoir enfoncé une seule touche,
Avoir déjà écrit nos mots du jour
Étant donné qu’à l’instant même l’inspiration est plutôt anéantie.
Mais peut-être qu’on serait capable,
Peut-être si on avait moins peur,
Moins peur d’embrayer
Afin d’accélérer la production.
Tantôt,
Dehors,
Tournaient les moteurs
De la tondeuse, du fouet, du tracteur à gazon.
Et tout à coup,
Après avoir tout rangé,
Boum!
On se retrouve devant un écran d’ordi.
On a une page de blogue à écrire.
C’est parce qu’on est encore en partie dehors.
Mais bon,
On s’en tape et on tape.
Ah oui!
Après, il y aura le souper à préparer.
Oups!
On a roupillé, cogné des clous pendant quelques instants.
On en était où déjà?
Devant l’écran du portable
À regarder ce que nos doigts
Réussissent à écrire.
On jette un coup d’oeil dehors.
Non!
Ce n’était pas un rêve.
On a vraiment fini de tondre la pelouse.
Nadagami