Et pleut.
Sont froid le vent
Et froide la pluie.
L’un souffle,
L’autre tombe.
Et nous,
On fait avec.
Rares ce matin
Sont les oiseaux,
À l’exception
Des merles d’Amérique
Qui à l’orée des bois
Se déplacent
À ras de sol
Sous les branchages.
Déjà alors qu’il est encore tôt,
En comparaison d’hier,
Est plus verdoyante
La cour arrière.
Mais
Comme on voudrait
Qu’il fasse
Toujours beau.
Parce que ce matin,
Le vent fort
Et la pluie froide
Sont davantage automnaux que printaniers.
Sauf qu’il fallait
Que tombe la pluie.
Ici dans les hauts,
Une fois la neige fondue,
Il semblerait que ce soit l’eau de pluie
Qui entraîne avec elle,
Du moins c’est ce que je suis porté à croire,
La chaleur dans la terre.
Ce n’est qu’à la suite
Des premières pluies printanières
Que les bourgeons des plantes et des arbres
Gagnent en volume.
Aujourd’hui il pleut.
Les arbres et les plantes en avaient besoin.
Demain,
On ira s’enquérir de visu de leur bourgeonnement.
nadagami