Dans la commissure
De l’enchevêtrement
Des saisons froides.
Au sortir de la maison,
Une mixture
De sols
Mottonneux, glacés et glissants.
Hier, la pluie.
Ce matin, la neige.
Paysages du printemps disparus
Que les longues nuits d’octobre ont ressuscités.
Pour ce faire,
Le premier quartier
Du cycle de l’astre de nuit en cours
A fait siennes nos terres durant la nuit.
Tout a changé.
Évidemment que s’est enfui,
Du moins pour la journée,
Le peu de chaleur qui restait.
S’impose donc le froid.
Ainsi, ce matin,
Sommes-nous ailleurs
Sans pour autant nous être éloignés
De ces lieux qui sont nôtres.
La terre meuble avant-hier bêchée
Cette nuit a gelé.
Sur le sol roulent les feuilles
Poussées par le vent
Qui, couplé au froid, s’amuse à arracher
Celles qui jusque là
Avaient refusé d’abdiquer face à la rigueur automnale.
Déguerpissent les nuages dans un entremêlement
Qui provoque des percées erratiques et fugaces
Du soleil.
L’automne
A profité de la nuit
Pour se déguiser
En hiver.
Notre coeur
D’enfant trépigne.
Notre coeur
De vieux combattant
Se signe.
Que de froideur.
C’est la vie,
Celle d’ici.
Vive expérience
Qui exige pugnacité.
Bientôt l’hiver, le froid, la neige, la glace.
Mais avant la neige, hier, dans les Pointes,
D’un champ s’est envolé un pygargue à tête blanche juvénile.
nadagami