Emportée qu’elle était par un fort vent,
De la neige,
Il en est beaucoup tombé.
Un vide a pris place.
J’écris j’efface.
La place est prise par un vide.
Je m’efface alors que les mots me décrivent.
Hier,
Le vent,
Fort,
Faisait tournoyer la neige dense.
Le vide.
Un doute?
Pas vraiment.
Plutôt, un état d’apesanteur.
Quand il fait tempête,
Le temps s’arrête.
On a l’impression
Qu’à tout jamais on sera confronté à du méchant temps.
Quant à la neige, je le répète,
Il en est encore beaucoup tombé.
Une fois la tempête passée,
On se demande toujours quand on parviendra à reprendre le dessus.
Je me sens vide.
J’ai l’impression de me répéter.
Il y a aussi que je me demande
Si taper des mots n’est pas qu’un simple caprice.
Quand le temps se radoucit au printemps,
La neige qui tombe tend à se densifier.
Pour cette raison,
Les pelletées de neige sont plus lourdes.
Le truc,
Pour passer au-travers du vide :
S’asseoir devant l’écran
Et attendre.
Le hic toutefois est que ça ne me tente pas.
Tout comme pour la tempête d’hier.
J’avais juste envie qu’elle finisse quand j'en faisais le souhait.
Mais j’ai dû attendre.
Tombe la neige,
Tombent les mots.
Attendre
Il me faut.
nadagami