Le long de la ligne
Où se rejoignent terre et ciel
Tournent les éoliennes.
Tantôt, la pluie.
Après, la neige.
Mais en ce moment
Alors que rien ne tombe des nuages,
Tout autour
On en est au tour du tout.
C’est quand même beaucoup
Le tout
Qui est
Autour
Sans qu’on ne puisse saisir dans sa totalité
Ce qu’est l’autour.
Sans qu’on ne sache
Ce qu’est l’autour
Et sans qu’on ne puisse vraiment imaginer
L’axe invisible
Autour duquel
L’autour est
Et qui représente
Beaucoup.
Peut-être trop même.
En fait, pas peut-être
Car l’autour c’est, du moins dans mon cas, trop.
Qu’importe!
Devant,
L’écran blanc où naissent
Mes mots ce matin.
Au même moment,
Dehors
Recouvrant le sol,
La neige tombée
Au cours des trois dernières semaines
Et qui tantôt sera collante
Alors qu’hier elle ne l’était pas,
Collante,
La neige.
Parce que la neige change,
Se transforme,
Se contorsionne
Comme n’importe quelle autre maudite patente
Vivante.
Le vent souffle,
Du sud.
Les éoliennes tournent.
La neige aussi tourne,
Mais pas comme les éoliennes.
Toujours est-il qu’on s’en fout de la neige
Puisque
En ce moment c’est ce qui est autour qui importe
Ainsi que l’axe
Invisible
Autour duquel tout tourne.
nadagami