De fin de nuit;
Transgressent son opacité de leur scintillement
Quelques rares étoiles.
Sur le village,
Seuls les lampadaires
De la rue
Répandent leur lumière.
Cafetière,
Ordi,
Chauffage :
La routine du lever.
Un coup d’oeil distrait
Par la vitre de la fenêtre
Au-dessus
De l’évier.
Enclenchement,
Timide au départ mais imparable par la suite,
Du mouvement d’infiltration des premières lueurs
Dans la noirceur de la nuit.
La brillance
Des étoiles
Encore visibles
S’amenuise.
Frappées de lumière matinale renaissante,
Sont maintenant
Distinguables
Les branches des arbres
Dont l’immobilité,
Signe de l’absence de vent hier souhaitée,
Est aujourd’hui
Voeu exaucé.
Bien que toujours aussi lambine d’un matin à l’autre,
La lumière qui s’extirpe de l’ombre de la nuit
Parvient malgré tout à faire retraiter
L’obscurité qui l’a repoussée la veille.
Au sol,
Les ombres s’agrippent
Alors qu’éblouissante et aveuglante
Se répand tel le vent du sud la lumière du jour levant
Et c’est pur et pastel que s’offre enfin au regard le bleu céleste
Encore accompagné qu’il est ce matin du froid,
Très présent,
Très pressant.
nadagami