Lorsque assis
Étant donné qu’ainsi
Tout est sis
D’après ce lieu
Du milieu
Et au centre de tous ces lieux
Dont aucun ne peut de toute évidence être au milieu.
Je n’avais pas grand-chose à dire,
Comme d’habitude.
Moi je n’avais pas à dire,
Mes doigts par contre,
Ouf!
Que de mots ils ont à taper
Et sans cesse me répètent-ils
Qu’eux ont à dire.
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Le ciel gris bas
Coiffe
Les sommets montagneux
De frôlements d’écume nuageuse.
Côte à côte sur un fil électrique,
Un couple de crécerelles effarouchées
Prend son envol
Au passage d’une auto.
Sont gonflées, tumultueuses, brunâtres
Les eaux de la rivière
Née du confluent des ruisseaux
Qui coulent au pied des versants montagneux.
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Enfoncent les touches
Mes doigts
Alors que mon regard
Fixe l’écran.
Évidemment
Que par la suite
Je relirai
Et sans doute ici et là modifierai-je ces écrits spontanés.
Oui! Oui! Sans doute.
D’autant plus que déjà s’en doutent
Les cent doutes
Qui le redoutent.
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Le temps reste gris,
Les nuages s’entêtent à niveler la ligne de faîte des montagnes,
Les branches des arbres souffrent de paralysie,
La température est douce.
Quant au reste,
Celui d’un milieu
Qui n’est pas le milieu d’une réunion de mille lieux,
C’est tout ce qu’il en reste.
nadagami