Du jour
S’évanouit
Dans les bras
De la noirceur
De la nuit.
Sur fond
De ciel ennuagé
Où s’éteignent
Les dernières
Effluves lumineuses
De la journée,
Se détache
L’ébouriffage
Des branches
Trop longues
Qui débordent
Des boules noires
Que sont devenues
Les couronnes
Des feuillus.
Plus bas,
La végétation
Se confond
À l’obscurité
Que la lumière
Des lampadaires
De rue
Ne parvient pas
À dissiper.
Silencieux
Bien qu’il soit
Encore assez tôt en soirée,
Le village
Au grand complet
Semble avoir
Déjà basculé
De l’autre côté
De la conscience.
Il est vrai
Que c’est le début
De la semaine
Et en même temps,
Celui de la dernière
Du calendrier scolaire
Qui n’est que passation
D’examens.
Le ciel
S’enfonce
De plus en plus
Dans la grisaille
De la nuit.
L’air est chargé
D’humidité.
Le temps est à l’orage.
Au loin là-bas toutefois,
Une mince bande lumineuse
S’accroche à la ligne d’horizon.
Approche la journée
Du solstice d’été.
nadagami