Le ciel,
Le fleuve,
L’étagement des nuages effilés au-dessus des eaux,
Le mince filet montagneux
Entre l’espace céleste et l’étendue d’eau fripée.
Bleus
Omniprésents,
Qui débordent,
Avalent,
Se répandent depuis le nord jusqu’à nos pieds sur la plage
Et qui fuient vers le sud en s’élevant toujours plus haut.
Bleus que sont ici
L’eau,
Le sol
Et les nuages
Parce qu’on a déboulé
Depuis les hauts
Pour finalement se retrouver
Là où le bleu du fleuve et le bleu du ciel
Avalent en entier
Le continent
Sous un ciel,
Tantôt ensoleillé,
Tantôt nuageux,
Qui réverbère
Une lumière du jour
Imprégnée de bleu.
En même temps, là-bas, très loin de l’autre côté,
Au-dessus de la mer fluviale,
Flottent en bandes superposées
De minces nuages bleus
Qu’on dirait peints
Tant est imperceptible leur déplacement.
En dessous,
La bande riveraine montagnaise à la fois fine et inégale,
Bleu foncé,
S’étire depuis très loin à l’ouest
Jusqu’à ce qu’en cherchant à fuir vers l’est
Les bleus du ciel et du fleuve réunis l’effacent.
nadagami