Instant de panique.
La raison :
Présence inattendue et exceptionnelle de geais bleus.
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Ce sont les chants,
Ou plutôt les cris des oiseaux bleus qui,
Au départ,
Ont attiré notre attention.
De plus, de voir de si près,
Soit à quelques mètres de nous,
Ces bêtes aillées allant sans finesse d’un arbre à un autre,
Se posant ici et là sur les pieux de clôture,
On a vite réalisé que
Le geai bleu est un oiseau qui,
En comparaison de ceux habituellement présents dans la cour,
En impose autant par sa taille que par ses cris perçants.
Ça piaillait fort dans la cour
Alors que les geais bleus tournaient autour des plants de bleuets
Afin de trouver une brèche dans le filet tendu
Qui empêche les oiseaux, tous les oiseaux, de s’enfuir avec les fruits.
On ressentait même,
Dans le cri des autres oiseaux,
Plus petits ceux-là,
De la panique.
La présence des geais bleus a momentanément créé un déséquilibre
Et rien n’indiquait que ces oiseaux n’étaient que de passage.
Par contre, les cris inhabituels
Des oiseaux d’ordinaire présents devenaient de plus en plus forts,
Plus soutenus,
Comme si les oiseaux se préparaient en vue d’une attaque.
Sauf que les geais bleus, au nombre de cinq, peut-être six,
Ne manifestaient aucune intention de quitter la cour.
On regardait l’ensemble de la scène qui se déroulait devant nous
Et on se demandait bien comment le tout se terminerait.
Tout l’ordre d’occupation aviaire de la cour était chambardé
Et le doux chant des oiseaux s’était transformé en cri menaçant.
Puis soudain,
Alors qu’on ne s’y attendait pas,
Le maître de la cour est apparu :
Le moqueur roux.
En fait, pas un mais bien deux moqueurs roux ont surgi de nulle part.
La réaction des geais bleus a été presque instantanée :
Ils ont quitté la cour et
On ne les a pas revus depuis.
Par la suite, très vite le calme est revenu dans la cour.
Le chant des oiseaux a alors retrouvé son apaisante douceur.
Les moqueurs roux sont disparus à nouveau et en fin d’avant-midi,
On a revu un moqueur gris qui épiait depuis les branches de l’épinette.
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Ce matin,
Tout en haut de la cour,
Sont tout à coup sortis des buissons deux moqueurs roux.
Toujours au poste même s’ils ne sont pas toujours visibles.
nadagami