Immaculée,
D’un vide,
D’un rien.
-=-- --=-
En suspension juste au-dessus des montagnes, le bleu ciel d’été du matin
Découpé par le vert feuillage.
De ce bleu, légèrement enfariné de blanc durant la saison chaude,
Émane une sensation de chaleur absente du bleu pur des ciels d’hiver.
Au-dessus, le bleu ciel d’été du matin;
En-dessous, le vert feuillage :
Deux couleurs que j'éviterais
De juxtaposer, de marier, d’accoler.
Je ne pourrais pas passer une journée
Avec un fond d’écran bleu ciel d'été vert feuillage.
Ce bleu et ce vert, pris séparément,
Sont deux couleurs qui ne fitent pas ensemble.
D’un autre côté, si on me demandait par quelles autres couleurs
Je les remplacerais,
Comme il m’arrive de me le demander de temps en temps,
Je ne saurais quoi répondre.
-=-- --=-
La page est moins blanche;
Le ciel bleu d'été, toujours bleu;
Le vert feuillage, toujours vert :
Que s’évide le vide.
-=-- --=-
Mais bon, ces deux couleurs, on ne fait que les regarder.
Sauf que bleu et vert, non ça ne va pas ensemble.
Mais si je regarde le tout, le ciel et les arbres,
Les deux couleurs en même temps, c’est correct.
Surtout de ce temps-ci,
Alors que le vert des feuillages est d’une pureté presque totale,
Différent du vert de l’automne magané et atténué
Par les avaries de la saison chaude.
-=-- --=-
Pareils au ciel pur du matin
Pas encore entaché des aléas du défilement d’une journée,
Les verts des arbres sont à la matinée de leur existence,
Et c’est en ce moment qu’ils sont les plus resplendissants.
-=-- --=-
Sur ce, je m’en vais faire le tour de la cour
Attriqué comme la chienne à Jacques,
Chaussé de mes belles bottes de robbeur noires
Que ma blonde appelle bottes à vêler.
-=-- --=-
nadagami