De décrocher,
D’oublier
La pandémie.
Comme tantôt :
Le bleu du ciel,
T’as remarqué,
Il a changé?
Moins de pollution
À cause de la pandémie
Et la clarté du ciel qui en regagne.
Au loin,
Les Laurentides,
Le découpage
De la ligne de faîte
Est plus net.
On a dû se rendre dans les bas :
L’impôt.
Il faut déposer les documents
Dans une boîte aux lettres.
On revient à l’auto.
On se lave les mains.
Sur la route,
Il y a moins de voitures.
Dans les villages,
Tout est plus tranquille.
Le confinement,
Sans doute les sucres aussi.
Par contre,
Il fait beau en maudit.
Encore quelques mots
Et j’y vais.
On restera dans la cour,
On bisounera,
On jettera de la neige sur les surfaces glacées,
On fera le tour de la cour.
Le téléphone sonne.
Un message préenregistré :
Méfiez-vous de la Covid-19.
Ou encore, un courriel de la CITQ pour La maison de Daniel :
Interdiction de recevoir des visiteurs.
On va à l’épicerie,
Des directives à suivre en raison de la Covid-19.
Partout.
T’as vu,
L’essence :
89.4¢ le litre.
La Covid-19.
Je m’en vais dehors.
Je me tiendrai loin de tout ce qui bouge.
Il fait beau en maudit.
Il faut en profiter.
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Dans le ciel,
D'un bleu dont j'avais oublié la pureté de la bleuité,
Aucun avion.
Là-bas,
Au loin,
Le tracé clair des pistes de ski sur le flanc sud du mont Sainte-Anne.
Le bleu du ciel a changé.
Pas de smog.
Nadagami