Au quotidien on se lie.
Un jour à la fois,
C’est bon parfois.
Quant à la température,
Peu importent nos mésaventures,
Il n’y a qu’elle sur son chemin,
Faqu’à fait comme si on n’était que du menu fretin.
Faqu’à?
Elle = à.
Ah!
C’est comme ça.
On lit donc les nouvelles.
Avec cette impression d’être au fond d’une poubelle.
La pandémie,
On est loin de s’en être remis.
Pour ce qui est du vent,
Il souffle par en avant,
En avant de lui
Et que pour lui.
Parce que le vent ne recule jamais,
Comme si à rien il ne s’arrimait :
Droit devant,
Peu importe le levant.
Les nouvelles?
Faudrait qu’on se renouvelle.
Quand même!
On dirait que tout est blême.
Parce que la vie continue,
En dépit des imprévus.
Mais il y a les habitudes,
Ainsi que les certitudes,
Qui, tout d’abord,
Ont pris le bord.
On s’en va où?
Ma foi qu’est profond le trou!
Sous les pieds, le vide.
Maudite covid!
Tout allait si bien.
On ne se préoccupait de rien
Si ce n’est des Canadiens
Qui sans les Nordiques ne valent rien.
Dans ce temps-là, on avait notre coupe Stanley
Qu’on n’a jamais vu sur la Grande-Allée.
Mais bon,
Hormis nous, de Québec : les autres, tous des pas-bons!
J’en était où déjà?
Ah oui! Je m’en allais par là.
Faque, c’est ça,
Surtout que ce n’est que du blabla.
Donc, il y a les nouvelles
Qui, d’une journée à l’autre, peu se renouvellent.
Dehors,
Le soleil sort.
Selon les prévisions,
Il n’en était pas question.
Mais le revoilà
Et on est bien content qu’il soit là
Alors qu’il échappe une lumière
Qu’avant on recherchait à travers nos prières.
Il faudra faire attention
Car grande sera la tentation.
Il y aura sans doute des prophètes
Parce que toujours l’histoire se répète.
Mais la vie continue.
On se débrouillera avec ce que du passé on a retenu.
Dehors, il y a le soleil.
Et j’ai une brassée à changer d’appareil.
Nadagami