Des feuilles de chêne
Poussées par le vent
S’échappent de la cour
En suivant le passage qui conduit
À la Rue.
Une mince mais résistante
Couche de glace
Recouvre les sillons
Qu’a dessiné
Le va-et-vient répété des autos.
Le ciel gris
Alimente la lourdeur
Du déploiement de l’automne
Qui se donne ce matin
Des allures d’hiver.
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Dans les bas,
Où nous nous sommes rendus hier,
Les champs fauchés
Et les boisés de feuillus dénudés
Attendent encore
Les premières précipitations
De neige
Qui finiront bien par rester au sol.
En ces lieux,
Ce n’est qu’à partir du sommet
De la double côte de Saint-Gervais,
Là où la plaine du Saint-Laurent perd son nom,
Que devient persistante
La neige dans les champs.
En face du côté nord du Saint-Laurent,
Les sommets des Laurentides,
À l'instar de ceux des Appalaches,
Sont blanchis de neige
Alors que près du fleuve,
Tout comme du côté de la rive sud,
Tout n’est que couleurs sombres
D’un automne qui se nourrit d’ombres et de noirceur.
Sur le chemin du retour
Sous un ciel gris bleu acier,
Le soleil ne parvenait qu’en de rares occasions
À percer le couvert nuageux
Et à échapper momentanément
Quelques jets de lumière.
De retour à la maison
Où sont blancs de neige champs et flancs de montagne,
Voilà qu’on remarque
Qu’ont été balisés les sentiers de motoneige.
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Ce matin,
Dans les bas je ne sais trop,
Mais ici
Dans les hauts,
La glace glissante
À sabler et à saler
Comme si l’hiver
Était arrivé.
nadagami