Frimassées
Sont
Les branches
Dénudées
Des arbres
Longeant
Les fossets
Qui bordent
Les champs
Recouverts
De neige.
Ce matin,
Blanchies
Par une fine
Couche de
Givre
Sont
Les vitres
Des autos,
Camions
Et autobus.
Ce matin,
Droit
Devant,
Au bout
Du rang
Ville-Marie,
Flotte
Au-dessus
Du lac
Crève-Faim
Un nuage
Dépassant
À peine
La cime
Des arbres.
Ce matin,
Le soleil
Échappe
Sa clarté
Qu’échappent
À leur tour
De longues
Et vaporeuses
Traînées
De nuages
Étriqués.
Ce matin,
Sont disparus
Les nombreux
Merles
D’Amérique
Qui hier
Et avant-hier,
Sous le déferlement
De la lumière
Et de la chaleur
De mi-journée,
Allaient
Et venaient
En tous sens
Au-dessus
Du rang
Qui ramène
Depuis
La route Saint-Antonin
Au village.
Ce matin,
Sous le soleil,
Entouré
Des bancs de neige
Qui emprisonne
L’air
Réchauffé,
On croit
Entendre
Au loin
Se remplir
Les chaudières.
nadagami