Cé par là que'j'm'en vâ's

Ce matin, le vent souffle du sud.
J'ignore pourquoi le vent souffle
Mais je n'ignore pas le souffle du vent qui,
Entre deux coups, me susurre à l'oreille de me taire, ce à quoi j'obéis.

À peine la ligne précédente écrite, voilà mes doigts trépignant de joie.
Enfin! Il s'est tu.
Sauf que :
Il sait-tu qu'il s'est tu?

- x -

Je m'en vais par là.
Vous me suivez?
Oui! mais c'est où là?
Bin... Par là.

o
/-- x --\
o-o

Il s'agit maintenant de poursuivre,
D'une main tenant près 
Et maintenant prêts
Maints tenants à poursuivre ce dont il s'agit.

- x -

Là est le vent,
Vent qui va par là
Après être venu de là
Et qui passe par là.

- x -

Il existe deux réalités.
Celle des autres, et la mienne.
Et c'est pareil pour tout le monde
Sauf, bien entendu, pour tous ceux pour qui ce n'est pas pareil.

o-o
\-- x --/
o

C'est curieux mais,
On dirait qu'il y a un vide sous mes pieds.
Là,
Drette en t'sous.

Je suis assis et c'est tant mieux.
Sauf que la chaise sur laquelle je suis assis
Est très près du vide que je sens sous mes pieds
Et pour cette raison, je ne peux de mes pieds repousser ma chaise.

- x -

Je reviens de là, du gouffre sous mes pieds et
Maintenant mes mains tenant
À ce que le mot maintenant
Soit le tenant de mes mains.


​Daniel verret