La tempête prévue pour demain...
Bon, c’est d’accord,
On fera avec.
Mais de cette tempête qui s’en vient, ce qu’on en a à dire?
Souhaitons qu’on ait déjà vu pire.
Et tout à coup, voilà qu’on décolle, change de décor.
La lumière du soleil tombe sur le plancher et rebondit sec.
On s’y perdait quelque peu
Dans cette réalité d’hier qui nous rendait malheureux :
Toujours du point A au point B qu’il fallait imaginer le travail;
Si vous aviez été à notre place, vous auriez fait quoi?
On aurait pu dévier,
Chercher à obvier?
Impossible! Il fallait répéter pour que rien ne déraille :
Toujours de A à B et jamais, juste pour au moins essayer, de B à A.
On n'a pas réussi à s'adapter.
Tout était trop pareil et par conséquent, rien de nouveau à capter.
Puis un jour, on a plié bagages.
Quand même : un tiers de notre existence.
Depuis?
Après avoir compris qu'à nouveau on s'enfonçait et perdait nos appuis,
On a opté pour le sabordage.
Depuis, il nous faut faire montre de résilience.
Par contre :
Nouvelle réalité angoissante comme l’est toute nouvelle rencontre.
Sauf qu’il y a, et c’est tant mieux, ce nous
Qui s’obstine à vouloir rompre avec le temps passé
Et grâce auquel à l’évidence il a fallu nous rendre
Que de vilaines manies on doit se déprendre;
Avec le temps, à toutes sortes de croyances tordues on se noue
Et plus on tarde, moins il est facile de se surpasser.
Aujourd’hui,
De ce temps passé à rompre et à rebâtir, à quels mots on le réduit?
Face à l’inconnu, même si parfois contraint on est de plier les genoux,
De vouloir recommencer, il n’y a que du bon d’avoir au moins essayé.
Nadagami