Un restant d’hiver crachant un restant de neige;
Aujourd’hui :
Se répand un remarquable élan printanier type de la mi-mai.
Printemps hâtif,
Qui nous rend, face aux semaines à venir, dubitatif.
Mais bon,
La température avance toujours par bond.
Par ailleurs, de nouveau la nuit dernière
Et à peu près à la même heure qu’au cours de la nuit précédente,
On se pose tout à coup cette question qu’on s’était posée la veille :
Té qui?
C’est que...
En fait, sur le coup dans les deux cas,
On ne parvient pas à saisir
Le pourquoi, en pleine nuit, de cette question.
On cherche donc encore parce qu’on désire comprendre.
Sauf que la nuit passée, soudain on s’est mis à douter :
On doit dire « Té qui? » ou « Qui es-tu? »
Puis, de nous interroger : « Suis-je Té-qui ou Qui-es-tu? »
Toujours est-il qu’on croit être les deux,
Soit : « Té-qui? » et/ou « Qui-es-tu? ».
Sauf qu’il se pourrait
Qu’on soit plus l’un que l’autre, l’autre représentant l’idéal de l’un.
En pleine nuit,
Il est trois heures trente,
Les yeux tout grand ouverts
Dans la pénombre de la chambre :
Mais c’est quoi cette idée,
En ouvrant les yeux en pleine nuit,
De se demander
Qui on est alors qu’absolument rien ne semble justifier cette question?
On reconnaît cependant que cette question,
« Té qui? »,
Au beau milieu de la nuit, dans un entre-deux d’un dodo,
Plus on se la pose et plus elle nous déroute.
Nadagami