Attendre
Sans jamais attendre
Avant de prétendre.
On se fait de nouveau varloper
Et notre langue d’être encore un peu plus éclopée.
Cette hargne irrépressible et si souvent ressentie est d’une tristesse
À classer dans la catégorie des plus ignobles bassesses.
J’en perds le goût d’écrire,
De dire.
Mais bon,
On s’eurquinque en se disant : « À quoi bon? »
Sauf que toujours on se demande : pourquoi user d’une langue
Qui ne nous rapporte que de désobligeantes harangues?
Assurément et doublement coupable
Avant même d’avoir été jugé. Chus p’us capable!
Face à l’autre, il est fortement encouragé de s’ouvrir
Pour, paraîtrait-il, y découvrir
Tout d’abord richesse
Et avec le temps, allégresse!
Pour nous, tout cela n’est que tissu de mensonges
Quand, suite à la mise en pratique de cette approche, on songe
À l’indéfectible réalité qui veut que : plus on s’ouvre,
Davantage d’insultes de la part d’autrui on se couvre.
Société individualiste,
Mais protectionniste,
Érigée selon une vision
Qui s’oppose à toute division.
On y prêche donc le nivellement
En vue d’un meilleur assujettissement.
En tout cas et malgré tout, une chance qu’on a nos mots
Pour soigner nos maux.
Il faudrait sans doute aussi se faire à l’idée qu’on est en guerre,
Autant que le sont les plantes qui sortent de terre.
On a été élevé de façon à favoriser l’écoute de l’autre.
Mais avec l’âge, comme il nous tente de devenir du narcissisme l’apôtre.
Nadagami