On a pelleté la neige tombée,
Qui tombe encore
Et qui tombera jusqu’à tard ce soir.
Sous le ciel gris,
À travers les flocons qui s’abandonnent à la gravité,
Au-dessus de la neige blanche,
Depuis tôt ce matin notre cour arrière se replie sur elle-même.
S’y amalgament la légèreté du flocon,
L’accumulation de neige,
La précipitation continue,
La blancheur diffuse.
Tombe encore ici la neige
Qui avale les montagnes,
Efface les horizons,
Recouvre le sol.
Une fois dehors, pelle en mains,
On a poussé la neige.
En même temps, on entendait chuinter au contact de l’asphalte mouillé
Les roues des véhicules.
Ont résonné
Les aboiements,
Le grondement des grattes des déneigeuses sur l’asphalte,
Le ronronnement des moteurs tournant au point mort.
Dehors,
En plus de pelleter
On a aussi
Fait le tour de la cour.
On en a alors profité pour dégager
Les branches des arbres lourdement chargées de neige.
On était quand même très bien dehors.
Du gros froid est prévu pour la nuit prochaine.
On est rentrés,
Mouillés.
On s’est changés.
À un moment donné, au cours de l’après-midi, on a joué aux cartes.
Nadagami