Il a plu.
Ce matin, et on en est ravi,
Il fait très beau et, de toute évidence, la journée sera chaude.
D’un rang du jardin potager
S’arrachent enfin et après maintes tentatives infructueuses
Les tiges vertes nées de la germination
Des semences de haricot.
Toujours ce matin, on a aussi entendu,
Tandis qu’on faisait le tour de la cour,
Le chant hallucinant d’un moqueur roux
Et les imitations de miaulement trompeuses d’un moqueur chat.
Chez l’un de nos voisins,
On s’active à mettre en place
Les formes pour le coulage prochain du béton du solage
De l’agrandissement arrière de la maison.
Que de vrombissements!
Que d’odeur de diésel!
Que de déplacements brinquebalants!
Comme il fait beau malgré tout alors que se répand tout ce bruit.
Parfois,
On aimerait être ailleurs,
En un coin plus reculé,
Loin du bruit.
Toujours et toujours ce matin :
Première véritable cueillette de framboises;
On a également installé une clôture de fortune
Pour éviter les cueillettes subreptices de ces savoureux petits fruits.
Une brise légère titille les feuilles des arbres
Tandis qu’achève le déploiement tout de bleu des lobélies
Et que s’ouvrent à la lumière du jour
Les premières fleurs des plants d’hémérocalles.
C’est l’été.
Les feuillus sont beaux.
Comme est bruyante la rue Principale.
C’est peut-être nous qui peinons à nous adapter.
Nadagami