Ne rien brusquer,
Juste attendre
Et ainsi a-t-on juste à tendre les branches de la ramée de l’inspiration
Pour que les mots,
Telles des gouttes,
S’y déposent
Pour ensuite filer,
En suivant les branches
Et le tronc,
Jusque dans les entrailles du sol
Pour après remonter depuis les racines dans l’arbre de l'énonciation.
Comme déjà mentionné hier,
On a mis les mots de côté le temps d’une longue pause.
La terre, les fleurs, les arbres, le grand air et la chaleur
Nous appelaient
Tandis que les lettres tapées
Nous repoussaient.
C’est l’été quand même et en cette saison des travaux à l’extérieur,
Toujours il y en a.
En principe aujourd’hui, il devrait pleuvoir.
Mais nous,
De ne rien voir de cette pluie prévue
En dépit de la formation vaporeuse grisâtre qui ennuage lourd.
Qu’on tape ou qu’on sarcle,
Toujours se succèdent
Les secondes indifférentes à tout
Et qui ne sont que pour qui en tient compte.
Où allons-nous?
D’où venons-nous?
De ces questions,
Les fleurs sauvages n’en retiennent que l’instant de leur floraison.
Les sureaux débordent de fruits rouges.
Les jaseurs d'Amérique s’en régalent,
Eux qui se sont pointés dans la cour
Dès qu’ont commencé à passer au rouge les fruits.
Nadagami