Sous un ciel gris et bas.
Les minuscules billes d’eau se fixent après leur chute telles,
Sur une page blanche, les lettres des touches enfoncées d’un clavier.
C’est peut-être
Qu’on se sent peut-être.
Nos mots?
On dirait qu’ils sont partis avec la neige.
Ou écrire,
Ou entretenir la cour arrière :
Pour ce qui est du salaire,
C’est du pareil au même.
Il nous importe toutefois de préciser qu’on apprécie
Notre cour arrière
Autant que
Nos mots tapés.
Puis au bout de nos doigts,
Tout à coup,
Plus rien
Si ce n’est que de préciser ce vide.
On avance,
Puis on recule.
On avance à nouveau,
Et voilà qu’on perd notre chemin.
Il bruine.
Passent de l’autre côté des vitres
Les gouttes
Qui se sont arrachées pour ensuite plonger depuis la bordure du toit.
Il en faut de la pluie
Et justement, il en fallait.
Il fut un temps
Au cours duquel on avait des habitudes de consommation répréhensibles.
Aujourd’hui,
Chaque seconde est vécue en temps réelle.
Parfois, l’envie de fuir nous tenaille
Tant on voudrait tout oublier et ne penser à rien.
Nadagami