Il fait déjà très beau,
Mais le mercure indique un seul degré au-dessus de zéro.
On enfilera un manteau.
Tout en haut,
Avec les oiseaux,
Un ciel ce matin sans eau
Et évidemment tout bleu qu’on redécouvre à nouveau.
T’as pris une photo?
Pas besoin, mon coco.
C’est l’instant qui est beau.
On se laisse saisir par le décor et à nous-même, on dit : « Bravo! »
Pas de vent.
Ni derrière, ni devant.
Comme il arrive peu souvent,
Au contraire du jour qui, tous les matins, est levant.
Quant à nous, c’est en suivant
Le poursuivant
Qui, très vite par rapport à nous, avait pris les devants
Pour éviter de perdre de vue celui qui était fin seul en avant,
Qu’on a à un moment donné pris la décision que dorénavant
On éviterait de jouer à celui qui veut toujours être devant
Pour qu’ainsi soient moins crevants
Les efforts nécessaires à un quotidien jamais décevant.
Il fait vraiment très beau.
En plus, on entend chanter tant d’oiseaux.
Tout indique qu’ont résisté à l’hiver les roseaux.
Les pissenlits, même si la fleur est belle, nous causent quelques maux.
Aucun soubresaut
D’une quelconque brise en ces instants matinaux.
L’air printanier effleure notre peau
Et nous d’oublier nos tourments hivernaux.
Tantôt,
Ici et là quelques coups de râteau.
Mais avant, on zigzaguera pour éviter quelques arbrisseaux
Pour voir si les érythrones font montre de leurs parements floraux.
Nadagami