Un vide.
Ce qu’on veut?
Être translucide.
Mais qu’a-t-on à dire
Et qui mériterait d’être écrit?
Juste un mot : prédire.
On le crie?
La lumière du jour s’enfuit.
Les ombres se multiplient.
À peu on est réduit.
Demain, de promesses on sera empli.
On tape.
Les mots naissent.
Le temps nous rattrape.
Nos idées disparaissent.
L’ensoleillement journalier
Gagne en longueur.
On dirait qu’on a fini d’expier
Ces fautes qui nous ont laissé songeur.
Parfois, il y a aussi ce vide,
Ce plancher qui sous nos pieds fuit,
Ces moments insipides
Alors qu’à peu on s’imagine réduit.
C’est peut-être pour cela qu’on se tient loin du clavier,
Surtout qu’il a fait très beau depuis tôt ce matin.
En fait, ce n’est pas qu’on les a oubliés,
Ce sont plutôt les mots qui jouent au plus malin.
C’est tout.
Ce n’est que cela :
On voudrait être partout,
Et en même temps, ne pas être là.
Culpabilité qui se défait.
Nous aspire le vide.
Rien n’est parfait.
Sur notre visage, quelques rides.
Nadagami