Que ce qui nous arrive
Ne nous arrive
Que parfois.
Le soleil
Dessine
Sur le sol
Des ombres franches et davantage retenues.
Se répand une brise
Si légère
Qu’elle se laisse
Deviner.
L’herbe verdit et pousse.
Ici dans les hauts où le sol reste longtemps froid après l’hiver,
Les feuilles
Tardent à quitter leur bourgeon.
On se mêle à cette réalité en recoupant à l’aide d’un sécateur
De longues branches déjà coupées
En de courts cylindres
Qui serviront par la suite de couvre-sol.
Ainsi récupère-t-on
Pour remettre à la terre
Ce que cette dernière nous a tout d’abord donné :
Tiré du sol grâce à la lumière et sous la lumière retourné au sol.
Il fait vraiment beau.
Après la tempête de la semaine dernière
Et tandis que la chaleur flotte au-dessus du sol gazonné,
On s’abandonne pour se remplir de la lumière franche du soleil.
Aucun nuage.
Les oiseaux,
Nombreux et forts agités,
Vont d’arbre en arbre,
Plongent et disparaissent sous les branches les plus basses des haies,
Font entendre leur chant qui se mêle à tant d’autres.
Ce matin,
On a aperçu un couple de pics mineurs agrippés au tronc d’un érable.
Nadagami