Qu’équarrissent les mots
Et dont, de ces derniers, le raffinement
Devient, de notre raison d’être, poutre de soutènement
Avec les années, on en vient à accepter que la vie blesse,
Agresse.
Il est vrai aussi qu’elle prodigue chaleur
Et bien-être qui compensent pour les temps enchevêtrés de malheur.
Mais c’est la vie
Dont les aléas s’offrent à quiconque, la plupart du temps, sans préavis.
Ce matin, s’échappent, depuis le bord de la toiture,
Des gouttes nées de la hausse de la température.
Au loin derrière, au cours de la nuit, a rasé en partie les montagnes
Une masse nuageuse qui stagne.
Le chaleur débarque
Qui toujours, lorsqu’enfin printanière elle se manifeste, nous marque.
Entre deux gouttes, voilà qu’on se dit qu’il nous faudra être waise
Si on veut justifier un emprunt lexicographique créant malaise.
Ce qui revient à dire, mais au risque de déplaire?
Que les mots anglais francisés font partie de notre vocabulaire.
Il faut éviter d’avoir honte
D’une contamination de notre langue qui, à travers nos mots, se raconte.
Ce sont surtout les règles grammaticales qu’on se doit d’observer
Et le plaisir d’user de notre langue qu’il faut conserver.
Tranquillement,
Subrepticement,
Les nuages décampent
Alors que c'est dans le doute que notre intrépidité trempe.
Il n’empêche : on en fait quoi
De toute cette anglicité qui s’immisce même sous nos toits?
Il faudrait peut-être, cette anglicité, juste la franciser,
Ou encore la canadianiser.
Le ciel demeure gris et nuageux.
Beau temps mauvais temps, les mots restent un jeu.
Secondes, minutes et heures passent.
Mais pas notre interrogation dont la portée nous dépasse.
Nadagami