La planète météo bascule.
Bientôt on sortira sans moufles,
Ou sans mitaines pour ceux qui, tout à coup, gesticulent.
Notre langue dévoile
Notre identité
Et en même temps, lève le voile
Sur ce qu’est l’authenticité.
Les étendues boisées sont peu enneigées.
La chaleur printanière tendra à être pressante.
Bientôt, le fret glacial cherchera à nous ménager.
L’attente de la sève est stressante.
Jappe le chien d’en face.
Les arbres sont encore frappés d’inertie.
D’un soleil plus fort, la neige au sol en porte les traces.
Déjà aux effluves printanières le bleu du ciel s’est converti.
Devenu enfin adulte,
À notre langue dite maternelle
Et à l'apprentissage des caprices grammaticaux qui en résulte,
On s’y accroche comme à des mamelles.
Dictionnaires :
On consulte;
Grammaire :
On exulte.
Réapprendre à la respecter;
L’utiliser sans peur;
Relire nos mots pour que, de fautes, ceux-ci n’en soient pas affectés;
Écrire tout en y mettant de l’ardeur.
On chauffe encore la maison.
Le mur blanc de la maison d’à-côté renvoie une luminosité aveuglante.
Comme n’importe qui, on craint d’avoir trop peu souvent raison.
On s’en fout aussi, notre vie ayant été jusqu’ici plutôt chambranlante.
Encore un mot (chambranlante) souligné en rouge.
Pourtant, de faute il n’y a pas.
Le temps fait en sorte que les mots, à l’instar des saisons, bougent.
Sauf qu’entre la confiance et le doute, il n’y a qu’un pas.
Nadagami