Du lit, on se lève.
Lunettes, pantoufles, robe de chambre.
Les mots : sont-ils vivants?
Il nous faut savoir
Pour mieux voir
Et pour qu’enfin on se cambre
Avant d'être confronté à un quotidien qu'on souhaite enlevant.
C’est l’hiver
Et le vent qui vire tout à l’envers.
Sous le ciel gris tempête,
Le vent soulève de la poudrerie.
Mais que sommes-nous, joualvert,
En cette réalité si sévère?
Parce qu’on est un peu bête,
On s’illusionne tout en nous gavant de menteries.
Mais la vie, c’est quoi?
À vrai dire, un peu n’importe quoi!
Le temps de s’assombrir
Et la neige d’avaler les montagnes.
On est là, assis,
À enfoncer des touches tout en acceptant d’être à leur merci.
Choisir?
Il y a que souvent on a l’impression que tout stagne.
En fait, on croit agir par déduction même si après tout va de travers.
On choisirait? Si oui, pourquoi tant de situations à l’envers?
La neige, le frette, les nuits sombres qui n’en finissent plus de finir.
On aurait aussi bien pu prendre les moyens pour vivre ailleurs.
Cela signifierait qu’on a choisi de vivre ici?
Hum! En raison d'une situation particulière on ne pouvait être indécis,
En plus d’un rêve qui nous suggérait de nous en venir
En ces terres dans l'espoir d’un avenir meilleur.
Si on a choisi?
Pour dire vrai, on ne croit pas avoir choisi.
C’est d’autant plus vrai que notre devenir,
À ce moment-là, se définissait quand on regardait l’heure.
Nadagami