Par la neige collante tombée.
Dehors, on ne voit plus.
À l’intérieur on est reclus.
Il se peut qu'à un moment donné, et l'instant arrive de même,
Comme si c’était le jour de notre baptême,
Qu’on se sente interpelé
Depuis un monde jamais révélé,
Mais qui n’est rien d’autre
Que le nôtre.
(Contexte introspectif qui découle de la question : qui sommes-nous
Alors que nos viscères se nouent?)
Quant à nous, depuis toujours on pense deux.
Qu’il y a nous et qu’il y a eux.
Dès lors se pointe le « et »,
Toujours, sans arrêt, autant l’hiver que l’été.
En plus, on a eu droit à une éducation qui nous appris à éviter le bruit
Pour écouter l’autre qui, semblerait-il, toujours nous instruit.
Dehors, sur les vitres,
La neige qui s’accroche et rend l’atmosphère quelque peu sinistre.
Il n’empêche,
Même si on ne se dépêche,
Qu’il y a nous,
Et tout ce à quoi, qui nous est différent, on se noue.
Mais bon,
À quoi bon?
Il n’empêche qu’on pense deux,
Qu’il y a nous et eux.
On a tout en double.
C’est d’être un qui nous trouble.
On se lève et on se couche.
Un jour, on naît et plus tard, on se retrouve sur la touche.
Dehors, la neige colle aux vitres.
Et la lumière du jour elle filtre.
On est en dedans.
Dehors aussi il y a, cependant.
Nadagami