Et, comme dans toute chose, inévitables travers.
Tiens donc! Il neige encore.
S’incruste depuis quelques jours le même décor.
Quelques coups de pelle
Et la cour qui n’en sera que plus belle.
Le vent se lève.
Les bancs de neige s’élèvent.
Sur les surfaces déblayées, la neige s’accumule.
Maintenant dans la maison, on s’enferme dans notre bulle.
Passe le temps et à nouveau de neige le sol est blanchi.
Dehors, la ligne imaginaire de pelletage est franchie.
On se rhabille.
Un peu contrarié, on se dit que trop de temps on gaspille
En raison de toute cette neige qu’on pousse
Et que par la suite le vent émousse.
Les minutes, nombreuses, passent.
On dépasse
Le temps prévu
Pour le pelletage et alors estimé à première vue.
Enfin! C’est terminé.
On rentre pour se réchauffer.
Le vent se maintient,
La neige qui tombe, rien ne la retient.
On reprend notre souffle.
Depuis hier, toujours le vent souffle.
Au bas de l’écran, nos doigts s’activent.
Dehors, les bourrasques de vent restent vives.
La neige tombe toujours.
La noirceur a expulsé la lumière du jour.
On enfile un fois de plus nos habits de pelletage.
Câline! Nous attend une troisième longue séance de grattage.
Pas la moindre étoile.
Mer de neige sur laquelle l’insaisissable nuit se dévoile
En plongeant les environs dans un jeu d’ombres informes gris foncé.
Voilà! Voilà! On achève. Et la dernière pelletée d’être balancée.
Nadagami