Il fait froid ce matin.
Au cours de la nuit, la neige hier tapée sous les pas a durci.
Des cheminées s'échappe une fumée qui glisse vers le nord.
Une brise légère vient du sud : tantôt tombera la neige.
- + -
Petit à petit, le ciel s'obscurcit.
La lumière que projette le soleil est plus diffuse que tôt ce matin.
Le vent est demeuré très faible.
Le temps se réchauffe. Il neigera.
-\/¯ /.
Les jours, les semaines, les années passent.
Et plus le temps passe, plus remontent à la conscience ces moments
Devenus souvenirs d'un passé douloureux qu'on croyait alors heureux.
Il aurait fallu partir bien avant mais le courage faisait défaut.
Endurer tant de souffrances inutiles :
Pourquoi?
Dans l'espoir d'un avenir meilleur?
On fait du mieux qu'on peut mais cela peut s'avérer insuffisant.
.\ ¯\/-
Écrire.
Je ne suis que mot.
Être seul, ne pas comprendre, chercher sans savoir où regarder
Pour ne trouver finalement que les restes d'un passé d'incompréhensions.
Hier, face à demain qui est aujourd'hui,
Que d'angoisses ressenties devant l'ignorance du destin.
J'étais peut-être trop jeune.
J'étais sans aucun doute ignorant.
+ - +
Mais je ne pouvais le savoir et encore moins l'accepter.
J'aime les mots de cette langue qui est mienne.
Sauf qu'il était tellement tard lorsque j'ai compris.
D'un autre côté, il me fallait vivre, me river le nez sur le quotidien.
J'étais porté par un idéalisme impossible.
Puis est survenu l'instant où l'éternité devint un concept moins clair.
Oui, il y a les souvenirs qui remontent mais en même temps et plus fort,
L'urgence d'agir.
/\_
¯\/
J'aime les mots
Et je crois que les mots m'aiment.
Les mots sont-ils vivants, ont-ils des sentiments?
En tout cas, ils évoluent (et dehors en début d'après-midi, la neige).
Daniel verret
Au cours de la nuit, la neige hier tapée sous les pas a durci.
Des cheminées s'échappe une fumée qui glisse vers le nord.
Une brise légère vient du sud : tantôt tombera la neige.
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Petit à petit, le ciel s'obscurcit.
La lumière que projette le soleil est plus diffuse que tôt ce matin.
Le vent est demeuré très faible.
Le temps se réchauffe. Il neigera.
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Les jours, les semaines, les années passent.
Et plus le temps passe, plus remontent à la conscience ces moments
Devenus souvenirs d'un passé douloureux qu'on croyait alors heureux.
Il aurait fallu partir bien avant mais le courage faisait défaut.
Endurer tant de souffrances inutiles :
Pourquoi?
Dans l'espoir d'un avenir meilleur?
On fait du mieux qu'on peut mais cela peut s'avérer insuffisant.
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Écrire.
Je ne suis que mot.
Être seul, ne pas comprendre, chercher sans savoir où regarder
Pour ne trouver finalement que les restes d'un passé d'incompréhensions.
Hier, face à demain qui est aujourd'hui,
Que d'angoisses ressenties devant l'ignorance du destin.
J'étais peut-être trop jeune.
J'étais sans aucun doute ignorant.
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Mais je ne pouvais le savoir et encore moins l'accepter.
J'aime les mots de cette langue qui est mienne.
Sauf qu'il était tellement tard lorsque j'ai compris.
D'un autre côté, il me fallait vivre, me river le nez sur le quotidien.
J'étais porté par un idéalisme impossible.
Puis est survenu l'instant où l'éternité devint un concept moins clair.
Oui, il y a les souvenirs qui remontent mais en même temps et plus fort,
L'urgence d'agir.
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J'aime les mots
Et je crois que les mots m'aiment.
Les mots sont-ils vivants, ont-ils des sentiments?
En tout cas, ils évoluent (et dehors en début d'après-midi, la neige).
Daniel verret