Le temps se renfrédit.
Là-bas,
Au loin,
Ici
C’est là-bas.
Le soleil se sauve
Derrière la ligne d’horizon
Alors que le ciel
En partie ennuagé
Se vautre
Dans un mélange de bleu dégradé,
De blanc, de violet, de gris,
D’orange et de jaune.
Là-bas,
Au loin,
Là-bas
C’est ici.
Le soleil couchant
Enflamme le ciel
Au-dessus des collines aux flancs plongés dans le noir.
Le vent a déserté les lieux,
Les branches des arbres pointent immobiles vers le ciel.
Se dessine une contamination progressive
Du gris pâle des nuages
Aux autres couleurs du ciel
Et auquel se mêle le gris bleu de l’espace céleste
Qui à la fois se voile et s’enténèbre.
Là-bas,
Au loin,
C’est ici
Là-bas.
Du gel est prévu pour la nuit prochaine.
Dans les hauts,
C’est normal.
Quant au ciel finalement,
Le soleil étant depuis peu disparu sous la ligne d’horizon,
Celui-ci se prépare à passer du côté de la nuit
En se couvrant de petits nuages colorés de rose et violet,
En se cachant derrière un voile de nuage gris pâle,
En décolorant le bleu du ciel,
En s’auréolant de jaune et d’orange là où le soleil s’est enfui,
En s’obscurcissant au-dessus d’un lieu sans vent,
En repoussant la clarté pour que la nuit se répande.
Là-bas,
Au loin,
C’est là-bas
Ici.
nadagami