Un mot, un coup de pelle.
Plusieurs mots, plusieurs coups de pelle.
C'est parti.
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0 o 0
o o
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Oui, c'est parti.
Dehors, la neige.
Dehors, je suis parti.
Il a neigé. Il faut pelleter.
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o o
0 o 0
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De retour.
Il en reste encore, à pelleter.
On y retournera surtout que le temps est splendide
Et la cour arrière, recouverte de poudreuse étincellante.
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Mais on n'en aura pas pour la journée.
Il est tôt. Le ciel se transforme.
Déjà la masse enveloppante et uniforme des nuages se désagrège.
L'ennuagement gris qui flotte au-dessus de la tête des arbres
Perd son homogénéité et s'éparpille en longs filaments
Qui s'évanouissent dans le mouvement ascendant
Des nuages aspirés par les hauteurs impatientes de revoir la terre.
Percé en maints endroits, le plafond bas de nuages gris
Ne parvient plus à masquer, hauts, loin du barda, sous le ciel bleu,
D'autres nuages, blancs ceux-là, tout en bourrelets globuleux
Légèrement teintés de bleu, de rose et de violet
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J'ai, après le dîner, pelleté à nouveau.
J'ai aussi poursuivi l'érection du mur de neige qui sert à protéger,
Lors des grands froids, du vent l'azalée et les plants de bleuets.
Ensuite?
J'ai fait le tour de la cour arrière
En suivant le parcours que j'ai établi et qui me permet de contourner Tous les arbres que nous avons plantés au cours des ans.
Ensuite?
J'ai écrit.
Ensuite?
Corrigé, effacé, réécrit, réeffacé, recommencé, anéanti, lu et relu.
Daniel verret