Encore les mots,
Mais selon un choix et un ordre
Qui toujours diffèrent.
On s’élance.
Quel chemin cependant
Nous obligeront à emprunter les mots?
Déjà nos paupières sont lourdes.
Écrire.
C’était à prévoir : voilà que l’inspiration se fait prier.
Grrr!
Fuit malgré tout vers la droite la pointe du stylo.
Dehors,
Rotation kaléidoscopique
De percées de soleil et d’ennuagements pluvieux
Afin que l’autre s’épanche.
Ici et là
Dans la cour arrière,
Les ramées des érables se transforment
En tapis de feuilles.
Apesanteur :
La pointe du stylo
Est devenu le porte-parole
Du silence
Puisque c’est ce dernier
Qui s’impose
Afin que le bruissement inaudible des mots
En vienne à naître.
Temps d’arrêt.
Peut-être que tout a été écrit
Pour aujourd’hui
Entre l’épicerie à ranger et le souper à préparer.
Souffle du nord la brise légère.
Toujours tombent et s’accumulent sur le sol les feuilles
À l’image de ces souvenirs insidieux et corrosifs qui nous hantent.
Tout ce qui précède, c’était hier.
Nadagami