Sous la coupole céleste matinale toute bleue,
Mais semblable observation qui se révèle être de plus en plus rare
En raison de ces ciels si souvent ennuagés.
En même temps est presque imperceptible
Le souffle de la brise qui vient du sud
Et encore moins souvent l’est-elle depuis l’ouest
D'où, jusqu’à cet été, émanait le vent dominant.
Ailleurs, la guerre.
Ici, l’indifférence
Tandis qu’on se montre capable de décerner des prix à nos zartistes
Alors qu’en d'autres pays les pertes de vie se comptent par milliers.
L’animateur,
Petit bonhomme,
Fait la une des médias
Parce qu’il en est à sa dernière soirée de remises de prix.
Ailleurs,
On reçoit des bombes sur la tête.
Ici,
On s’émeut des superficialités de nos vedettes.
S’étirent sur le sol blanchi de givre les ombres du matin.
Ailleurs, la guerre.
Ici, augmente le prix du panier d’épicerie.
Mais qu’importe!
Tout cela ne nous empêche pas de décerner des prix à nos zartistes
Pour mieux oublier
Qu’ailleurs il y a la guerre,
Qu’ici sont nombreux les enfants qui vont à l’école le ventre vide.
Le prix du lait augmente,
Celui du pain itou.
Bientôt (et même déjà)
Il en coûtera (en coûte) toute une beurrée juste pour se loger.
S’étirent les ombres qui progressent en période automnale.
Après l’hiver revient toujours le printemps.
Il n'empêche que de nombreuses incertitudes planent.
Je peine à comprendre que nos zartistes aient le coeur à la fête.
Nadagami