Ce matin,
Sont exaspérants de silence.
C’est peut-être parce que,
Sous un ciel bleu
Et flottant au-dessus des brillances éclatées,
Est revenue
La saison du froid et de la neige.
Un autre long et exaspérant moment de silence.
On s’oblige à écrire,
Sans grande conviction,
Comme si c'était l'absence qui nous emportait.
L’impatience
Nous a, à au moins trois reprises ce matin, submergé
Et le stylo tenu entre nos doigts
De tout raturer sans discernement.
On est là,
Sans y être,
Avec cette sensation
De fuite
Tandis qu’on s’imagine être quelque part,
En un temps quelconque à venir,
Agenouillé,
Les deux mains dans la terre bêchée.
Les mots
Sont tellement
Silencieux,
Comme s’ils souffraient d’un excès de pudeur.
Jour d’épicerie :
On surveille les prix;
C’est devenu un jeu, sérieux,
Plutôt que d’être une tâche ennuyeuse.
L’heure du départ approche.
Tantôt,
On se relira.
Le soleil peint sur le sol des ombres gris bleu en fuite discrète.
Nadagami