Pour réduire à néant
Ces réminiscences qu’on dirait irrépressibles
Et qui invariablement obnubilent nos pensées.
En ces occasions,
Se parle à elle-même notre tête
Bien qu’on s’efforce en même temps
De repousser des souvenirs devenus images obsessives.
Donc retour involontaire en un temps passé
Alors que durant ces années
Notre quotidien se déroulait
Au milieu d’un enchevêtrement de contraintes.
Irrépressibles souvenirs obsédants de ce temps
Alors qu’on apprenait juste à être.
Puis est venu le jour du départ,
Du saut hors du nid.
Le courant de la vie,
De ce qui nous a conduit aux mots,
Nous a entraîné
Jusqu’à ce qu’on découvre les malversations d’une éducation détournée :
Être tenu enfermé
Derrière les portes closes
Du mensonge affectif à teneur verbale oppressive,
Mais supposément nécessaire à un bon apprentissage.
C’est ainsi que les jours se sont écoulés :
Haine épisodique de la part de la fratrie aînée,
Sans cesse alimentée
Pour devenir
Haine coutumière,
Devenue avec les années :
Normalité.
Par la suite,
On n’a fait que répéter l’apprentissage subi,
Confondant ainsi violence et amour
Jusqu’à ce que l’épuisement nous oblige à découvrir
Les fondements étriqués d’une violence justifiée mais injustifiable.
Nadagami