Sans vraiment chercher,
Mais on cherche :
Pas des mots, mais un élan.
Ont recommencé à tomber
Les flocons
Après un avant-midi ensoleillé
Qui s’est écoulé au-dessus du sol fraîchement enneigé.
Première opération de déglaçage du pare-brise,
De déneigement de l’auto,
De tournage autour du char balai à neige en main,
Tout cela juste avant la permutation des pneus au garage.
Les feuillus pour la plupart ne sont plus que troncs et branches.
La blancheur neigée est donc de retour
Et ont recommencé à recouvrir le sol les flocons,
Ces particules éclatées, innombrables, friandes de linéarités diverses.
Puis tout à coup,
En nous,
Le silence :
On s’imagine entendre les flocons percuter le sol.
Mais,
Il n’en est rien.
Ce sont plutôt des images fugaces de notre passé
Qui occupent nos pensées :
On nous a appris à être gentil,
Poli,
Serviable et autant que possible se peut,
Muet.
Quand toutefois des malheurs se sont abattus sur nous,
On s’est retrouvé seul
Puisque conditionné on a été par le passé à surtout écouter
Et aussi à réprimer nos désirs, tourments, idées, joies et peines.
Tous ces gens écoutés qui jusque-là disaient nous aimer
Sont demeurés tout à coup silencieux, distants, fort occupés.
Dehors,
Même durant les journées de grande tristesse il peut neiger.
Nadagami