Miroitent
Les feuilles
Humectées d’eau de pluie
Tandis que se succèdent
Les phases
D’un ensoleillement instable et souvent en fuite :
En somme, imprévisible.
Sur le sol gazonné,
Se fixent les feuilles tombées depuis les branches;
En même temps s’accrochent à la ligne bleue
Les lettres nées d’un élan plutôt hésitant.
Feuillages
En déroute;
Se répand l’ombre des ramées en plein effilochage;
L’élan estival de s’achever en se butant à son inévitable banqueroute.
On attend,
Observe,
Entend,
Et aussi s’énerve,
Mais au moins chantent
Les mots
Qui décantent
En ces instants de doute qu’on sait tout à fait normaux.
Il n’empêche toutefois que l’ignorance
Nous tenaille;
Quant à la vaillance,
Vite malheureusement elle s’émaille.
Conséquences imprévues de ces longues vacances des mots;
Peut-être trop l’ont-elles été.
Sauf que, c’est inévitable, quand revient le printemps, dehors,
Il y a tant à faire.
Les oiseaux,
Presque tous,
Ont quitté la cour arrière;
Les cormiers effeuillés n’exhibent plus que leurs fruits orange.
Nadagami